pathologies conjonctiales

Pathologie conjonctivale

ž      Anatomie

ž      La conjonctive (de conjugere : réunir) est un des éléments constitutifs de l’appareil de protection du globe oculaire avec les paupières et l’appareil lacrymal. C’est une muqueuse tapissant la face postérieure des deux paupières . Elle se réfléchit sur la face antérieure du globe.

        Elle se continue avec :

—        La peau au niveau du bord libre ;

—        La cornée au limbe scléro-cornéen ;

—        L’épithélium des conduits lacrymaux aux points lacrymaux.

        La partie bulbaire et la partie palpébrale se réfléchissent l’une sur l’autre au niveau des culs-de-sac. Elles délimitent entre elles une cavité virtuelle formée par l’occlusion des paupières : la cavité conjonctivale.

ž      La conjonctive palpébrale

        Elle est mince et transparente, brillante et humide, de couleur rosée. Elle mesure environ 0,3 mm d’épaisseur. On distingue classiquement 3 parties :

—        La conjonctive marginale

—        Conjonctive tarsale

—        La conjonctive orbitaire

ž      Les cul-de-sacs conjonctivaux

       À leurs niveaux, la conjonctive se réfléchit réalisant en fait un cul-de-sac circulaire continu, interrompu en dedans  :

ž      La caroncule
C’est une petite saillie rougeâtre, de 4 mm de diamètre environ, elle est située dans l’angle interne entre les deux portions lacrymales des bords palpébraux supérieur et inférieur.

ž      Le repli semi-lunaire

       C’est un repli de la conjonctive, étendu verticalement en dehors de la caroncule et à concavité externe.

ž      La conjonctive bulbaire

Elle est mince et transparente.

Elle est en rapport avec le globe

oculaire. Elle présente deux

parties :

ž      La portion sclérale

ž      La portion limbique

ž      les glandes de la conjonctive

ž      Les glandes séreuses
Elles constituent les glandes lacrymales accessoires. Ce sont des glandes acino-tubuleuses. On décrit :

ž      Les glandes de Wolfring-Ciaccio entre le bord périphérique du tarse et le cul-de-sac conjonctival,

ž      Les glandes de Krause au niveau du cul-de-sac.

ž      Les glandes à mucus ;

ž      Les glandes de Henle.
Elles sont situées dans la conjonctive tarsale au niveau du bord supérieur du tarse.

ž      Conjonctivites

La conjonctivite = inflammation de la conjonctive,

en réponse à une grande variété d’agressions :

—        virales,

—         bactériennes,

—        mycosiques,

—         parasitaires,

—         allergiques,

—        toxiques ou

—        mécaniques.

C’est une affection fréquente de diagnosti généralement facile.  fonction visuelle n’est généralement pas affectée, cependant, il existe des formes graves compromettant la vision.

ž      Conjonctivites

A. SIGNES FONCTIONNELS

• En général bilatéraux

• Sensation de corps étranger (du sable dans l’oeil)

• Secrétions plus ou moins abondantes, agglutinant les cils au réveil

• Discrète photophobie, larmoiement et parfois prurit

• L’AV reste conservée et les douleurs sont habituellement absentes. 

B. SIGNES D’EXAMEN

• Les secrétions conjonctivales sont fréquemment retrouvées.

• L’hyperhémie conjonctivale = rougeur oculaire.

• Le chémosis.

• Œdème des paupières

• Les papilles : à rechercher au niveau de la conjonctive tarsale après éversion de la paupière supérieure

• Les follicules : lésions conjonctivales arrondies, blanc jaunâtres, avec une vascularisation périphérique ;.

ž      Conjonctivites

A. LES CONJONCTIVITES BACTERIENNES

Représentent le tiers des conjonctivites. Très contagieuses, elles sont généralement de bon pronostic et guérissent en quelques jours.

1- la conjonctivite bactérienne aiguë banale

L’atteinte est souvent unilatérale, la rougeur est d’apparition brutale, accompagnée de secrétions collant aux cils et d’irritation conjonctivale avec larmoiement.

Les bactéries souvent en cause sont :

• Le staphylocoque doré : environ 80% ;

• Le streptocoque pneumoniae et l’haemophilus

influenzae ;

• Le pseudomonas.

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2- LES CONJONCTIVITES NÉONATALES

Fréquence considérablement diminuée avec l’instillation systématique de collyres antibiotiques à la naissance ;

 Le gonocoque et Chlamydia trachomatis sont les germes les plus fréquemment en cause. Le nouveau-né est contaminé lors du passage dans la filière génitale.  

a- LES CONJONCTIVITES GONOCOCCIQUES

Elles sont graves car se compliquent souvent de kératite avec  opacification cornéenne voire perforation cornéenne.

b- LES CONJONCTIVITES A CHLAMYDIA

ž      Conjonctivites

3- Traitement des conjonctivites bactériennes

• Lavage des mains avant et après l’application du traitement ;

• Nettoyage des secrétions avec du sérum physiologique

• Le contact avec les proches est à éviter. L’usage des objets de Toilette personnels est vivement recommandé ;

•Antibiothérapie en collyre et pommade à large spectre ;

• Dans la forme néonatale, il faut réaliser le prélèvement conjonctival puis traiter par un antibiotique par voie générale couvrant le gonocoque et le chlamydia (ex. Erythromycine

50mg/kg/j) associé aux collyres antibiotiques (Tobramycine, Ofloxacine…);

, La prévention de la conjonctivite néonatale repose sur l’instillation systématique d’antibiotique à la naissance

ž      Conjonctivites

C. LES CONJONCTIVITES VIRALES

Sporadiques ou épidémiques, les conjonctivites virales sont hautement contagieuses. Il s’agit le plus souvent de conjonctivites aiguës folliculaires avec secrétions claires et adénopathie Pré-tragienne.

• Le diagnostic de conjonctivites virales est orienté devant la présence de follicules,  d’une adénopathie pré-auriculaire associés à des sécrétions peu abondantes;

• Les conjonctivites à adénovirus sont les plus fréquentes. Elles sont responsables de la fièvre adéno-pharyngo-conjonctivale.

• Autres virus : Herpès Entérovirus, rougeole,

• des précautions sont nécessaires pour éviter de propager la maladie :

—        lavage des mains,

—        Serviette personnelle,

—        désinfection des produits en contact avec l’oeil,

—        éviction scolaire et arrêt de travail ;

Le traitement est symptomatique : lubrifiants, vasoconstricteurs. Les antibiotiques sont,prescrits en cas de surinfection bactérienne.

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D. Les conjonctivites mycosiques et Parasitaires

Elles sont très rares, de diagnostic difficile, et de traitement délicat

ž      Conjonctivites

E. LES CONJONCTIVITES ALLERGIQUES

Un terrain atopique est souvent retrouvé. En faveur de l’étiologie allergique : 

le chémosis, le prurit.

On distingue différentes formes de conjonctivites allergiques :

1- LES RHINO-CONJONCTIVITES ALLERGIQUES

• Fréquentes, elles sont dues à une hypersensibilité aux Pneumallergènes (pollen, poussières, poils, acariens…) ;

• conjonctivites aiguës oedémateuses avec prurit, hyperhémie et chémosis;

• Le traitement repose sur les collyres antiallergiques (antihistaminiques, antidégranulants mastocytaires) pour contrôler les poussées. Les formes sévères nécessitent un traitement anti inflammatoire et éventuellement une  désensibilisation.

ž      Conjonctivites

2- CONJONCTIVITE PRINTANIÈRE

• Sujets de 8 à 15 ans (garçons) présentant un

terrain allergique, avec recrudescence saisonnière (printemps) ;

• Larges papilles au niveau de la conjonctive tarsale  supérieure en pavés entraînant un faux ptôsis ;

• Parfois follicules du limbe (nodules de Trantas), et une kératite ponctuée superficielle;

• La conjonctivite évolue par poussées mais guérit en général spontanément à la puberté ;

• Traitement est surtout symptomatique lors des

poussées, à base de:

—         lavage fréquent au sérum physiologique ,

—         de collyres antiallergiques et anti-inflammatoires non stéroïdiens et stéroïdiens dans les formes sévères.

—        Dégénérescence

—        Ptérygion:

Prolifération fibro-vasculaire,s’étendant de la conjonctive à la cornée. Problématique: récidive fréquente

Traitement:

Excision chirurgicale, avec auto greffe conjonctivale

ž      Tumeurs conjonctivales

ž      Tms bénignes:

ž      Naevus

ž      Papillomes: infection au papilloma virus

ž      Tumeurs conjonctivales

ž      Tms malignes:

ž      Mélanome

ž      Carcinome

ž      Lymphomes

ž      Pathologie traumatique

ž      Traumatismes mécaniques:

ž      Contusions oculaires

ž      Plaies ouvertes

ž      Expositions au produits chimiques:

ž      Acides ou bases

ž      Conclusion

ž      Les conjonctivites sont fréquentes en pratique médicale.

ž      Les conjonctivites infectieuses sont souvent aigues, contagieuses et parfois épidémiques,

ž      Les conjonctivites allergiques sont d’évolution généralement chronique parfois invalidantes.

ž      L’affection est souvent bénigne mais il existe des formes sévères qui peuvent compromettre la fonction visuelle, c’est le cas de la conjonctivite néonatale et du trachome dont la prévention est primordiale.