samedi 23 mars 2013

ECG


Généralités sur l’électrocardiogramme (ECG) 
P. Taboulet – L’ECG de A à Z (Vigot-Maloine : édition prévue en 2009)

Un ECG est une représentation graphique de l'activité électrique du cœur à l’aide d’un électrocardiographe. Cette activité est recueillie sur un patient allongé, au repos, par des électrodes posées à la surface de la peau. Ces électrodes enregistrent des signaux électriques (déflexions) dans au moins douze dérivations, dont six dans le plan frontal (électrodes frontales) et six dans le plan horizontal (électrodes précordiales). L’étalonnage usuel du signal ECG est 1 mV = 10 mm et la vitesse de déroulement du papier millimétré de 25 mm/sec. Un filtre pour les fréquences trop basses ou trop hautes est recommandé : 0,05 Hz et 150 Hz chez l'adulte. [1]
Les renseignements fournis par la description de l’ECG doivent être couplés aux données cliniques en vue de l’interprétation. Certaines techniques permettent d’améliorer la performance de l’ECG : répétition et comparaison des tracés, enregistrement d’autres dérivations (dérivations de Lian, électrode œsophagienne…), ECG à haute amplification, ECG longue durée, test à la trinitrine, test à l’aimant, numérisation, épreuve d’effort…


L’analyse d’un ECG doit être méthodique et rigoureuse.
            Il faut d’abord vérifier la qualité du tracé (stabilité de la ligne de base, absence d’artéfacts), l’étalonnage et la vitesse de déroulement du papier, le choix du filtre, la position des électrodes, le nom du patient et la date.
            Il faut ensuite s’enquérir du ou des symptômes ou situation motivant la demande, de l’âge, du sexe et parfois de l’ethnie, des conditions d’examen (demi-assis, couché…), de la morphologie de la cage thoracique, de pathologies ou d’une prise de médicament(s) à retentissement possible sur le cœur et de l’existence d’un stimulateur cardiaque. Toutes ces informations sont utiles, mais biaisent parfois l’interprétation (« biais d’expectation »).
            Puis, il faut lire le tracé comme un livre, de haut en bas puis de gauche à droite, c’est-à-dire commencer par les dérivations frontales puis les dérivations précordiales et terminer par le tracé long d’une ou plusieurs dérivations (en général 10 secondes prévues en bas de page par les constructeurs). Il faut analyser :
L’activité auriculaire : onde P
              origine : sinusale ou extra-sinusale ?
              mode de dépolarisation : antérograde, rétrograde ?
              aspect : fréquence, axe, durée, amplitude, bifidie, repolarisation atriale ?
              et/ou rechercher d’autres auriculogrammes : extrasystoles, ondes f, ondes F
L’activité ventriculaire : complexes QRS 
dérivations frontales : axe des QRS, fréquence, durée et amplitude ?
dérivations précordiales : aspects en dérivation V1 et en dérivation V6, évolution de V1 à V6, déflexion intrinsécoïde, indices d’hypertrophie ?
anomalies spécifiques : ondes Q, QRS fragmentés, S1Q3, onde epsilon
La relation entre ces deux activités : conduction AV
              intervalle P-R : durée ?
              ratio entre les ondes P et les QRS, onde P manquante, QRS manquant ?
La repolarisation :
              segment ST : déviation par rapport à la ligne de base ?
              onde T : amplitude et polarité par rapport aux QRS, onde U ?
              intervalle Q-T : durée (QTc) ?
            

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