L’INFECTION
EN CHIRURGIE
GENERALITES :
Sous
ce terme, on désigne un ensemble de maladies déterminées par le développement
de microbes pathogènes dans l’organisme. Les agents infectieux, qu’il s’agisse
de virus, champignons microscopiques ou bactéries, font partie de notre
environnement.
En
pratique, lorsqu’on parle d’infection, on pense plus volontiers aux maladies
provoquées par les bactéries et les virus et on préfère parler d’infection
parasitaire pour désigner les autres.
A l’état
normal, l’homme héberge en permanence sur sa peau, ses muqueuses, dans ses
voies respiratoires et son tube digestif, une multitude de bactéries qui ne
provoquent aucune infection. Ce sont des germes dits « commensaux »
(qui vivent sur un être vivant). Les germes « saprophytes » ne
se développent pas dans l’organisme et vivent aux dépens des matières
mortes ; ils comprennent par exemple les microbes de la putréfaction qui
peuvent devenir pathogènes par les poisons qu’ils sécrètent.
A
l’état normal, il existe un équilibre entre les bactéries, les germes
commensaux et leur hôte.
L’infection est l’ensemble des troubles provoqués par la
pénétration et le développement des
germes dans un organisme humain ou animal.
L’infection
chirurgicale est très différente de l’infection médicale :
après une opération ou un traumatisme, il existe souvent un « foyer »
favorable à l’infection (nécrose tissulaire, thrombose, foyer contus) et
défavorable à l’action des antibiotiques.
La forme et
la gravité de la maladie dépendent de deux facteurs essentiels :
-
Les moyens
d’agression des germes, c’est-à-dire leur pouvoir pathogène ;
-
Le terrain sur
lequel ils se vont se développer.
1.
Les moyens d’agression des germes, ils agissent :
-
soit par leur
virulence et leur endotoxine ;
-
soit par des
exotoxines.
·
La virulence est le pouvoir de multiplication d’un germe dans l’organisme.
Cette
virulence varie, pour un hôte déterminé, avec chaque souche, car elle dépend de
nombreux facteurs : nombre de germes, voie de pénétration, propriétés
intrinsèque du microbe.
·
Les endotoxines sont les constituants toxiques de la cellule bactérienne qui, à sa
mort, se répandent dans l’organisme.
·
Les exotoxines sont des poisons rejetés hors du corps microbien qui vont agir à
distance.
Exemple :
action hémolytique des toxines tétaniques, diphtériques, staphylococcique.
2.
Le terrain :
Le
pouvoir pathogène ne peut s’apprécier qu’en fonction de l’organisme
infecté : âge, existence de tare antérieure…
Schématiquement,
on peut distinguer les infections locales ou focales, et les infections
générales.
·
L’infection locale qui se traduit par :
-
des signes
locaux : douleur locale, chaleur locale, rougeur locale, tuméfaction.
-
Des signes généraux
de façon inconstante, notamment la fièvre.
C’est
le cas, par exemple, du furoncle et du panaris.
·
L’infection
générale se traduit par des signes généraux :
impression de malaise, élévation conjointe du pouls et de la température. C’est
le cas de la septicémie.
L’affirmation
du diagnostic se fait grâce à l’hémoculture, c’est-à-dire l’ensemencement d’un
milieu de culture par du sang prélevé sur le malade, ce qui permet de cultiver
le germe, de l’identifier et de tester par l’antibiogramme sa sensibilité à
divers antibiotiques de façon à orienter la thérapeutique.
Cependant,
les infections locales au départ peuvent secondairement évoluer vers la
septicémie. De même les septicémies peuvent entraîner l’apparition de foyers
infectieux secondaires localisés.
L’éventuelle
apparition de celle-ci dépend de caractères propres au germe lui-même et au
malade. Parmi les facteurs liés au germe rappelons les propriétés spécifiques
des différentes espèces microbiennes. Les deux propriétés principales qui
influencent le développement de l’infection sont :
-
la virulence (voir
ci-dessus) ;
-
la résistance aux
antibiotiques.
Résistance aux antibiotiques ou antibiorésistance :
·
Définition :
On dit qu’un
germe est résistant à un antibiotique quand :
-
soit l’antibiotique
considéré est complètement inactif sur le germe ;
-
soit que
l’antibiotique considéré n’est actif qu’à des concentrations qui dépassent les
doses toxiques chez l’homme.
·
Nature de la
résistance :
La
résistance d’un germe envers un antibiotique peut être naturelle ou acquise,
chromosomique ou extra-chromosomique.
-
Résistance
naturelle : elle est héréditaire et fait partie des
caractéristiques de l’espèce liée à son patrimoine génétique originel.
-
Résistance
acquise : elle ne fait pas partie originellement
des caractères du germe considéré. Elle est d’apparition secondaire, et peut
être de deux types :
-
Chromosomique :
par mutation ;
-
Extra-chromosomique.
La
mutation : acquisition d’un nouveau caractère
génétique, par modification chromosomique. Cette modification se fait
strictement par hasard, brutale, spontanée, héréditaire et pratiquement
irréversible. Une bactérie mutante provenant d’une souche sensible à un
antibiotique donné devient alors résistante et transmet ce caractère à toute sa
descendance. Elle peut se développer en présence de l’antibiotique qui favorise
même son développement en éliminant les colonies non mutantes qui lui demeurent
sensibles.
Les
plasmides, sont des fragments d’acide
désoxyribonucléique : comme les chromosomes. On les appelle aussi les
facteurs R. Ils sont capables de duplication et se transmettent d’une
bactérie à l’autre.
Le
plasmide est susceptible de provoquer la synthèse d’un enzyme inactivant
l’antibiotique. La bactérie porteuse et sa descendante deviennent insensibles à
l’antibiotique considéré. La transmission du plasmide d’une bactérie à l’autre
active l’antibiorésistance. Cette antibiorésistance est souvent multipliée dans
la mesure où un seul plasmide peut commander la production de plusieurs enzymes
inactivant plusieurs antibiotiques.
Enfin,
la résistance plasmidique extra-chromosomique est responsable de la plus grande
partie des antibiorésistances et nécessite un contact préalable avec
l’antibiotique. C’est la raison pour laquelle l’emploi des antibiotiques doit
être judicieuse et en aucun cas systématique.
I.
DEFINITIONS DE L’INFECTION :
ü L’infection :
C’est l’envahissement de
l’organisme par des germes pathogènes.
ü
L’inflammation :
C’est
l’ensemble des phénomènes réactionnels se produisant au point irrité par un
agent pathogène.
Lorsqu’un
agent pathogène, un agent pyogène par exemple, pénètre en un point de
l’organisme, il y a infection locale et il se produit une série de phénomènes
qui caractérisent l’inflammation.
Cette série de phénomène
comprend :
-
Des troubles
circulatoires locaux, avant tout une vaso-dilatation active.
-
La diapédèse :
sortie hors des vaisseaux dilatés d’un certain nombre de globules blancs.
-
Une exsudation
séreuse, c’est-à-dire sortie hors des vaisseaux d’une certaine quantité de
liquide.
Ces deux derniers phénomènes
assurent la formation du pus.
-
Des altérations
cellulaires locales : ces altérations participent à la défense de
l’organisme.
II.
CLINIQUE :
L’inflammation
se caractérise par quatre symptômes cardinaux :
-
Douleur
-
Chaleur locale
-
Tuméfaction
-
Rougeur
Cet
ensemble, appelé quadrilatère de Celse (dolor, calor, tumor, rubor) va
aboutir suivant les cas, la virulence des germes, et la défense de l’organisme
à différentes manifestations cliniques dont nous allons étudier les
principales : les abcès, les anthrax et les furoncles, les panaris et les
phlegmons des gaines,…
ABCES
CHAUD
I. DEFINITION :
C’est
une collection purulente aigue, localisée, développée dans une cavité
néoformée, qui présente tous les signes de l’inflammation.
II.
ETIOLOGIE :
La
cause initiale est l’inoculation dans ou sous les téguments d’un microbe
pyogène. Les germes le plus souvent responsables sont :
-
Le staphylocoque
blanc ou doré ;
-
Le streptocoque.
Rarement sont :
-
Bacille
d’Eberth ;
-
Pneumocoque ;
-
Gonocoque ;
-
Colibacille ;
-
Microbes anaérobies.
III.
PHYSIOPATHOLOGIE :
L’abcès
résulte défense de locale de l’organisme. Les réactions de défense qui
constituent l’inflammation sont :
-
Une vaso-dilatation
active, avec exsudation séreuse ;
-
Une diapédèse des
globules blancs qui, par phagocytose, englobent et digèrent les germes
pathogènes ;
-
Une barrière
scléreuse se forme à la périphérie et limite la diffusion de l’infection.
Avant
sa constitution, l’abcès est en période de diffusion ; après, il est en
période de collection.
L’abcès chaud collecté
comprend : une cavité et un contenu.
·
La cavité de l’abcès comprend
une paroi faite :
-
Des mailles fibrineuses
enserrant leucocytes et germes ;
-
Du tissu conjonctif
jeune, vascularisé par des vaisseaux néoformés qui apporte les
leucocytes : c’est le tissu de « bourgeon charnu ».
-
Une zone externe,
faite de tissu scléreux, barrière entre les tissus infectés et les tissus
sains.
·
Le contenu, c’est un pus de
caractéristiques particulières :
-
Un pus crémeux,
épais, bien lié, sans odeur s’il s’agit de staphylocoque ;
-
D’autres germes
peuvent imprimer au pus d’autres caractères :
-
Streptocoque :
plus fluide, séro-purulent ;
-
Pneumocoque :
épais, presque membraneux, légèrement verdâtre ;
-
Anaérobie :
séreux, gris fétide.
IV.
CLINIQUE :
L’abcès chaud évolue en deux
stades :
·
Stade de
diffusion :
-
Quelques jours après
une inoculation septique apparaît une inflammation circonscrite localement,
chaude, rouge, douloureuse, dure en son centre et oedémateuse à la périphérie.
-
Des signes généraux
accompagnent presque constamment la constitution de l’abcès : fièvre,
associée à un malaise, une céphalée.
·
Stade de
collection :
L’abcès
se constitue en quelques jours, trois ou quatre jours en général et il mûrit.
La douleur devient intense, pulsatile, génératrice d’insomnie.
-
Les signes locaux se modifient
avec apparition au centre de l’abcès d’une douleur exquise à la palpation et
d’une sensation de fluctuation.
-
Les signes généraux sont plus
marqués : la température à 39° - 40°, la numération formule sanguine
montre une hyperleucocytose et polynucléose.
V.
EOLUTION ET COMPLICATIONS :
L’apparition
de la fluctuation impose l’incision et l’évacuation du pus. Sinon l’évolution
se fait vers une fistulisation qui peut être suivi de guérison si
l’évacuation est suffisante si non il persiste une rétention responsable des
complications :
-
Fistulisation à la
peau d’un abcès superficiel qui entraîne un drainage insuffisant ;
-
Loco-régionales :
lymphangites aigues, adénites, adéno-phlegmon, diffusion en profondeur ;
-
Septicémie,
septico-pyohémies.
Ces complications sont d’autant plus
graves qu’il existe une tare :
-
La tare aggrave
l’abcès qui peut réaliser un phlegmon diffus ;
-
L’abcès aggrave la
tare qui peut se décompenser.
VI.
TRAITEMENT :
·
Traitement médical :
La résorption peut être obtenue au
début avec un traitement médical comprenant :
-
Des pansements
humides chauds constamment renouvelés ;
-
Antibiotique à haute
dose.
Mais ce traitement n’est pas souvent suffisant et il faut attendre que
la collection soit arrivée à maturité.
·
Traitement chirurgical :
-
Incision large de
l’abcès, et son évacuation avec
prélèvement bactériologique pour culture de germe, identification et
antibiogramme.
-
Placer un mécanisme
de drainage : lame de caoutchouc ou
drain enlevé au bout de trois jours ; et la cicatrisation est assez
rapide.
FURONCLE
I.
DEFINITION :
C’est une inflammation cutanée circonscrite débutant au niveau d’un
appareil pilo-sébacé, provocant la suppuration et le sphacèle de cet appareil
et d’une partie du derme environnant, qui sont éliminés sous forme d’une masse
jaunâtre appelée bourbillon.
II.
ETIOLOGIE :
Le germe responsable est le staphylocoque doré et le siège
le plus fréquent c’est la nuque. Mais les facteurs favorisants sont :
·
Causes
locales :
-
Manque
d’hygiène ;
-
Dermatoses
prurigineuses ;
-
Frottements ou irritations
répétées ;
-
Irritations
chimiques de la peau.
·
Causes générales :
-
Diabète (à rechercher
systématiquement) ;
-
Surmenage ;
-
Altérations de
l’état général ;
-
Infections
concomitantes (fièvres éruptives).
III.
SIGNES CLINIQUES :
·
Au début : Sensation de prurit, de cuisson avec une saillie rouge centrée par un
poil.
·
En 3 à 4 jours le furoncle est constitué :
-
Très douloureux spontanément
et à la pression ;
-
Renferme une masse
très dure, violacée du volume d’un œuf de pigeon, conique, surmontée d’un point
jaunâtre, recouverte d’une mince pellicule d’épiderme.
· Au 5ème 6ème jour, la pellicule jaunâtre se rompt :
-
Un peu de pus écoule,
la douleur tend à diminuer ;
-
Ulcération sécrétant
un peu de pus et au fond on aperçoit un amas verdâtre : le bourbillon.
·
Au 8è- 9è
jour :
-
Le bourbillon
s’élimine, l’endroit suppure encore un peu et finit par se combler de bourgeons
charnus ;
-
La tuméfaction
diminue, la douleur cesse.
·
Au 12è-14è
jour : le furoncle est guéri et laisse une
cicatrice blanchâtre, indélébile.
IV.
EVOLUTION :
L’évolution des furoncles est
variable. Le furoncle peut avorter en 3 ou 4 jours.
A l’inverse,
il peut être volumineux, entraînant une température élevée, avec malaise,
frissons, céphalée et anorexie.
Les
furoncles peuvent être multiples, réalisant la furonculose avec tendance
à la répétition et à la multiplicité des furoncles durant des semaines et des
mois constituant une véritable maladie.
C’est ici que les facteurs prédisposant locaux ou généraux semblent le
plus en cause et doivent être soigneusement recherchés.
V.
COMPLICATIONS :
Parfois le furoncle peut se compliquer :
·
Complications locales :
-
Abcès chaud
sous-cutané circonscrit du tissu avoisinant ;
-
Lymphangite
réticulaire ou tronculaire ;
-
Adénite aigue,
furonculose est très fréquente ;
·
Complications
générales :
Le
furoncle est l’un des points de départ les plus fréquents des septicémies à
staphylocoques.
Ces
septicémies sont caractérisées par leur aptitude à provoquer au loin des foyers
secondaires :
-
Osseux : ostéomyélite
aigue ;
-
Articulaires : arthrite
avec épanchements ;
-
Musculaires :
myosites résolutives ou suppurées ;
-
Rénaux :
phlegmon périnéphrétique ;
-
Endocardique ;
-
Pleuro-pulmonaires.
VI.
TRAITEMENT :
-
Antibiothérapie :
un seul ou une association d’antibiotiques suivant l’importance (guidée par
l’antibiogramme).
-
Localement les soins
classiques : pulvérisations, désinfectants (sauf au niveau de la face).
ANTHRAX
I.
DEFINITION :
L’anthrax est réalisé par l’évolution
simultanée et contiguë de plusieurs furoncles : c’est aussi une agglomération de plusieurs furoncles. Il
survient sur un organisme déficient et peut prendre une allure récidivante.
II.
ETIOLOGIE :
Elle est
la même que pour le furoncle, mais la principale cause prédisposante est le diabète.
Le diabète agit comme une cause qui affaiblit l’organisme. La présence du sucre
dans les tissus exalte la virulence du staphylocoque.
Aussi, devant tout anthrax, il
faut rechercher le sucre, l’acétone et l’albumine dans les urines.
III.
CLINIQUE :
Le siège habituel de l’anthrax est la
nuque.
-
Le début est marqué par une sensation de prurit avec tension pénible de la nuque ;
Très
vite apparaît un placard rouge, violacé, induré chaud et très douloureux :
les douleurs sont vives, lancinantes, immobilisant le cou en légère flexion et
entraînant l’insomnie.
La température est à 38°, 38°5.
-
2 à 3 jours, le placard se couvre de plusieurs cônes furonculeux et chacun évolue pour son propre compte.
IV.
EVOLUTION :
-
L’évolution
lente :
-
Suppuration importante
des furoncles ;
-
Disparition des
signes infectieux et la guérison survient.
-
Il reste une
importante ulcération qui se comble lentement en laissant une cicatrice énorme,
blanchâtre et indélébile.
V.
COMPLICATIONS :
Les complications sont fréquentes
malgré le traitement.
·
Locales :
-
Suppuration du tissu
sous-cutané avec fusées à distance ;
-
Adénite,
adéno-phlegmon.
·
Générales :
-
Septicémie, septico-pyohémie ;
-
Collapsus, coma
diabétique.
VI.
TRAITEMENT :
C’est le même que celui des furoncles.
LES
PANARIS
I.
DEFINITION :
Les
panaris sont des inflammations aigues des doigts quelles que soient leur
nature, leur étendue, leur profondeur.
Ils
peuvent être superficiels (panaris sous-épidermiques ou sous-cutanés), ou
profondes (atteinte de l’os ou de l’articulation ou tous les deux).
II.
ETIOLOGIE :
Le
germe le plus souvent rencontré dans cette infection est le staphylocoque doré.
Plus rarement streptocoque, colibacille.
La porte d’entrée est
variable : érosion cutanée, plaie, piqûre, corps étrangers.
III.
CLINIQUE :
Selon
la localisation de l’infection, on distingue trois grandes variétés de panaris : les panaris superficiels,
les panaris sous-cutanés et les panaris profonds.
A.
Les panaris superficiels :
Ce sont les
moins graves et les plus fréquents. Ils siègent entre le derme et l’épiderme
qui plus ou moins décollé. On distingue trois variétés :
-
Le panaris
érythémateux : c’est une simple lymphangite réticulaire du
doigt ;
-
Le panaris
phlycténoïde : où un exsudat soulève l’épiderme, c’est le mal blanc.
Il peut être sous-unguéal ou périunguéal.
-
Le panaris
anthracoïde : véritable furoncle. Se voit où il y a des follicules
pilo-sébacées (1ère phalange le plus souvent).
B.
Les panaris sous-cutanés :
Ils
détruisent les parties nobles du doigt en évoluant en profondeur. Il en existe
trois sortes :
·
Le panaris de la
pulpe :
Au
début : suite à une inoculation directe ou à un
panaris superficiel qui a fusé vers la profondeur, apparaît :
-
Une douleur, vive,
pulsatile et lancinante ;
-
Des battements
surtout marqués en position déclive ;
-
Une insomnie en
général nette.
La température est légèrement
élevée aux alentours de 38°.
L’examen révèle :
-
Au niveau de la
pulpe : une rougeur, un gonflement. La pulpe est tendue, très douloureuse.
-
Sur la face
dorsale : un œdème entoure l’ongle et à distance on voit souvent une petite traînée lymphangitique.
-
Une adénopathie
axillaire est fréquente et systématiquement recherchée.
-
Non évacué à temps
le pus fuse :
-
Vers la peau ;
-
Rarement vers la
gaine tendineuse et la deuxième phalange.
·
Le panaris de la 2e
phalange :
Les signes de l’inflammation sont
localisés à la face palmaire de P2.
L’examen
révèle : un doigt en crochet, demi-fléchi et difficile à redresser. Toute
la 2e phalange du doigt est gonflée et douloureuse.
Non évacué à temps, le pus fuse
vers la peau qu’il soulève au niveau du 3e pli palmaire.
·
Le panaris de la 1re
phalange :
Outre
les signes cliniques précédents, l’examen montre un gonflement asymétrique de
la base du doigt et tous les signes de l’inflammation.
La palpation retrouve une douleur
vive sur la face antérieure et de la commissure.
En l’absence de traitement précoce et
correct, l’évolution se ferait vers :
-
la profondeur :
ostéite, arthrite métacarpo-phalangienne ;
-
la peau avec parfois
une suppuration prolongée dans l’espace commissural (paume de la main).
C.
Les panaris profonds :
Ce
sont des panaris qui dépassent le plan sous-cutané et atteignent la gaine, l’os
ou l’articulation, d’où les trois variétés possibles.
·
Le panaris de la
gaine :
C’est
un panaris de la dernière phalange des doigts, localisé à la gaine digitale
pour les doigts du milieu, il peut être particulièrement grave pour le pouce et
le 5e doigt.
Etiologie, il est généralement secondaire à :
-
un panaris sous-dermique
ou un panaris en bouton de chemise mal traité ;
-
une inoculation
directe de la gaine par une piqûre.
Les grands
signes cliniques de l’atteinte de la gaine :
-
Impotence
fonctionnelle très marquée. Elle est complète et entraîne l’insomnie. La
douleur s’étend à tout le doigt.
-
Les signes généraux
nets : température élevée et frissons.
-
L’examen clinique
montre deux signes essentiels :
-
Le doigt est fléchi
en demi-crochet irréductible et douloureux ;
-
La douleur traçante
sur le trajet de la gaine avec un point sélectif au cul-de-sac supérieur de la
gaine.
Evolution, même correctement traité :
-
L’atteinte du tendon
peut compromettre la fonction du doigt ;
-
Les séquelles
trophiques peuvent gêner la fonction de la main.
Complications sont redoutables :
-
Extension aux autres
gaines ;
-
Atteinte
articulaire, nerveuse ;
-
Troubles cutanés et
trophiques.
·
Le panaris
articulaire :
Il est
souvent secondaire à la propagation d’un panaris sous-cutané et évoqué devant
une persistance de la suppuration.
Les signes faisant redouter l’atteinte
de l’articulation sont :
-
La douleur à la
mobilisation de l’articulation ;
-
Les mouvements de
flexion et d’extension ne sont plus possibles et entraînent une douleur
vive ;
-
Il existe parfois
des craquements et des mouvements anormaux de latéralité.
La radio est nécessaire pour voir l’état des surfaces osseuses.
Evolution se fait fatalement vers l’ankylose que le traitement
visera à obtenir en bonne position.
·
Le panaris
osseux ;
Il sera évoqué devant une suppuration
prolongée et rebelle suite d’un :
-
Panaris sous-cutané
surtout P3 mal traité ;
-
Faute
thérapeutique : traitement chirurgical tardif et mal adapté.
Une exploration
au stylet peut conduire à un séquestre donnant la sensation de « sucre
mouillé ».
La
radio est le temps essentiel qui révèle l’atteinte osseuse :
décalcification puis rupture des contours.
L’évolution peut se faire :
-
vers la
guérison ;
-
vers des
complications : séquestration, atteinte articulaire.
IV.
TRAITEMENT :
·
Traitement
médical :
-
Bains chauds ;
-
Compresses chaudes
alcoolisées ;
-
Antibiothérapie
-
Radiothérapie avorte
parfois un panaris débutant.
·
Traitement
chirurgical :
-
Incision, à temps, de la collection du pus ;
-
Drainage (mise en
place de lames de caoutchouc avec une contre-incision) ;
-
Pansements ;
-
Immobilisation de la
main et du pouce en position de fonction ;
-
La rééducation ne
doit pas être trop précoce (sera commencée à la période de réparation).
Toutefois, chaque variété de panaris
nécessite un traitement particulier. Il peut s’agir :
-
Incision de la
phlyctène ;
-
Ablation de
l’ongle ;
-
Excision des tissus
sphacélés et nécrosés ;
-
Ablation de
séquestre (amputation si ostéite totale).
PHLEGMONS
Les
phlegmons sont fréquent surtout chez les travailleurs manuels et leur gravité
est essentiellement fonctionnelle.
I.
DEFINITION :
Le
phlegmon est une inflammation du tissu sous-cutané, circonscrite et aboutissant
à une collection de pus. Cette collection, suivant le siège où elle se
développe, peut être profonde ou superficielle. Il existe donc deux grands
types de phlegmon : les phlegmons des espaces celluleux et les phlegmons
des gaines synoviales.
II.
ETIOLOGIE :
·
Phlegmons des espaces celluleux :
Les phlegmons surviennent
après pénétration :
-
Directe des germes
par piqûre septique de l’un des doigts ;
-
Indirecte à la suite
d’un panaris sous-cutané de la 1e ou de la 2e phalange
négligé ou insuffisamment traité.
·
Phlegmons des gaines digito-carpiennes :
Ils sont le plus souvent secondaires
à :
-
Un panaris du 1er
ou du 5e doigt ;
-
Une inoculation
directe de la gaine sur le trajet du tendon ;
-
Rarement il
s’agit :
-
De la propagation
d’un phlegmon des espaces celluleux ;
-
D’un panaris
ostéomyélitique primitif ;
-
D’un phlegmon
primitif au cours d’une septicémie.
III.
CLINIQUE :
A.
Phlegmons des espaces celluleux :
-
Douleur intense
entraînant l’insomnie ;
-
Température à 39°.
A l’examen :
-
Signe du crochet :
doigt est demi-fléchi et il est impossible de l’étendre ;
-
Douleur traçante par
pression légère le long de la gaine.
-
La partie médiane de
la paume est rouge et gonflée, l’œdème s’étend à la face dorsale.
Evolution :
L’incision à temps amène une
guérison et évite généralement les fusées purulentes.
Complications :
-
Le pus va se
propager aux commissures voisines
-
Troubles
trophiques ;
-
Séquelles à type de
raideur des doigts et de limitation légère de la flexion.
B.
Phlegmon des gaines synoviales :
Il
peut s’agir de trois sortes : phlegmons de la gaine radiale, de la gaine
cubitale et des phlegmons des gaines digitales. Ici nous prendrons le phlegmon
de la gaine radiale comme exemple.
C’est
le plus typique, le plus grave, car il menace la fonction d’opposition du
pouce. Il succède le plus souvent à un panaris de la première phalange du
pouce.
·
Au début :
La persistance des signes
fonctionnels et généraux doit attirer l’attention.
L’examen montre :
-
Une tuméfaction
inflammatoire du bord radial de la main ;
-
Un œdème dorsal
volumineux ;
-
La palpation :
-
Douleur traçante sur
le trajet de la gaine ;
-
Douleur à la
pression du cul-de-sac supérieur de la gaine.
En l’absence de traitement, les signes
fonctionnels et généraux se majorent :
L’examen montre une attitude en crochet
du pouce.
La palpation révèle :
-
L’irréductibilité
absolue du pouce ;
-
Douleur traçante à
la pression du trajet de la gaine et aux tentatives d’extension du pouce.
L’évolution se fait vers un résultat variable :
-
Souvent
médiocre : tendon du fléchisseur du pouce ayant tendance à
s’éliminer ;
-
L’opposition peut
être conservée, diminuée ou nulle ;
-
La flexion-extension
est toujours diminuée, souvent nulle.
Les
complications sont redoutables :
-
Extension à la gaine
cubitale ;
-
Vers l’espace médian
rétro-tendineux ;
-
Vers
l’avant-bras ;
-
Arthrite
trapézo-métacarpienne ou radio-carpienne.
IV.
TRAITEMENT :
Le
traitement est essentiellement chirurgical. Il faut intervenir au stade de
suppuration collectée, sous anesthésie générale, avec un garrot pneumatique à
la racine du membre. Une incision est nécessaire pour :
-
Un drainage satisfaisant
et un meilleur résultat fonctionnel ;
-
Lavage et drainage
par lame de caoutchouc ;
-
Immobilisation de la
main en position de fonction, les doigts en demi-flexion, la main en extension
légère sur le poignet, le pouce en opposition.
·
Les soins post-opératoires
sont très importants.
-
Le pansement n’est
pas fait qu’au bout de quelques jours et après ablation des lames, un plâtre,
maintenu une quinzaine de jours, permet d’assurer une meilleure immobilisation.
-
Une fois la
cicatrisation obtenue, une rééducation active intéressant toutes les
articulations, sera commencée.
I.
DEFINITION :
La lymphangite est une
inflammation des vaisseaux lymphatiques et des ganglions auxquels ils
aboutissent.
II.
ETIOLOGIE :
La
lymphangite survient le plus souvent comme complication de plaies même
minimes :
·
Excoriations ;
·
Furoncles ;
·
Lésions
inflammatoires.
Les
agents infectieux sont multiples, il s’agit le plus souvent du staphylocoque
doré ou du streptocoque, mais d’autres germes peuvent être aussi incriminés
(colibacille, pneumocoque).
Elle
survient avec prédilection chez des malades à état général déficient, chez des
sujets tarés, diabétiques, alcooliques ou albuminuriques.
III.
ANATOMO-PATHOLOGIE :
Les lésions anatomiques sont de
type inflammatoire et intéressent la lumière lymphatique.
Celle-ci peut être thrombosée et
également le siège de réaction inflammatoire.
La
lymphangite peut intéresser le réseau réticulaire sous-cutané ou les gros
lymphatiques (tronculaire) des membres.
IV.
SIGNES CLINIQUES :
On distingue
deux types de lymphangite : la lymphangite réticulaire et la lymphangite
tronculaire.
·
La lymphangite
réticulaire se développe aux alentours de la plaie, parfois à distance et
se caractérise par :
-
De fines traînées
rouges ;
-
La peau est gonflée ;
-
La douleur ;
-
La région peut être
le siège d’œdème.
·
La lymphangite
tronculaire peut succéder à un placard de lymphangite réticulaire ou à
distance de la plaie d’inoculation. Elle se caractérise par la présence :
-
de traînées rouge
vif, rectilignes ;
-
parallèles entre
elles ;
-
des troncs
lymphatiques infectés sous forme de cordons indurés (à la palpation).
Les signes
généraux sont modérés :
-
température à 40
° ;
-
frissons ;
-
céphalées ;
-
nausées et
vomissements.
Il faut alors
rechercher :
-
une adénopathie
(axillaire ou inguinale), pratiquement constante ;
-
une porte
d’entrée ;
-
une tare latente
(diabète).
V.
EVOLUTION :
Il
s’agit d’une infection banale mais elle peut aboutir à la suppuration : on
trouve alors des abcès étagés des
trajets lymphatiques.
Dans
des formes graves, elle peut aboutir à des zones de gangrène, des suppurations à distance, viscérales et à
des phlébites.
VI.
TRAITEMENT :
-
Pansements chauds
alcoolisés ;
-
Antibiotiques dans
les formes graves ;
-
Traitement de la
plaie initiale.
LES SEPTICEMIES
I.
DEFINITION :
.
On
appelle septicémie toute infection grave et généralisée de l’organisme. Elle
est conditionnée par des décharges importantes et répétées dans le sang, de
germes pathogènes provenant d’un foyer (zone où se trouve une concentration
importante de bactéries pathogènes).
La
septicémie est susceptible de créer des foyers secondaires qui vont se
multiplier de façon plus ou moins apparente.
II.
PHYSIOPATHOLOGIE :
-
Toute septicémie
suppose un foyer septique localisé : la porte d’entrée. Les foyers
infectieux sont constitués le plus souvent par :
-
Les germes pyogènes
: le staphylocoque et le streptocoque qui vont migrer par l’intermédiaire des
veines.
-
Une infection
dentaire non traitée.
-
Le foyer urinaire
(pose de cathétérisme, sonde à demeure). Les germes responsables sont :
colibacille, pyocyanique
-
Le foyer utérin suite à un avortement et un curetage :
colibacille klebsiella
-
Le foyer pulmonaire
(trachéotomie) : pyocyanique, klebsiella, colibacille, proteus
-
Le foyer cardiaque
(valves artificielles, perfusion intraveineuse, stimulateur) : pyocyanique,
klebsiella
-
Les décharges
répétées de germes se font dans la majorité des cas à partir d’une
thrombo-phlébite, plus rarement à partir du système lympho-ganglionnaire.
-
Ces décharges sont
responsables de la positivité de l’hémoculture.
-
Les conséquences de
ces décharges sont :
-
Sur le plan général :
constitution d’un état toxi-infectieux par libération massive de toxines
microbiennes ;
-
Sur le plan
local : constitution de métastases septiques, évoluant pour leur propre
compte, entretenant la septicémie et exigeant parfois un traitement local.
-
L’organisme
réagit :
-
les
polynucléaires : par phagocytose ;
-
le système
réticulo-endothélial : par fixation et destruction des germes.
Cette
réaction explique un grand signe de septicémie : la splénomégalie.
III.
ETIOLOGIE :
En milieu chirurgical certains germes
méritent la préférence :
-
Le streptocoque, généralement
hémolytique ;
-
Le staphylocoque doré avec une forme
spéciale, septicémie à staphylocoque blanc ;
-
Le colibacille ;
-
Le pyocyanique ;
-
Le perfringens.
IV.
SIGNES CLINIQUES :
·
Début brutal avec :
-
Un frisson unique ou
répété ;
-
Une élévation
thermique à 40°.
·
Quelques heures après, l’atteinte générale se manifeste par :
-
malade prostré voire
délirant ;
-
faciès tiré et
terreux, couvert de sueurs ; langue sèche ;
-
pouls rapide ;
-
urines rares et
foncées ;
-
la température est à
40° à courbe variable avec brusques clochers correspondant aux frissons.
·
L’examen montre :
-
une splénomégalie, souvent modéré ;
-
certains signes cutanés éruptions, éléments pustulo-ecchymotiques,
taches violettes centrées d’une vésicule claire (surtout aux extrémités) ;
-
parfois, arthralgies.
V.
DIAGNOSTIC :
Le diagnostic est confirmé par le
laboratoire :
-
NFS : forte
hyperleucocytose (à polynucléaires neutrophiles) ;
-
Surtout une hémoculture
d’urgence (au moment des frissons) : identification du germe et test de la
résistance aux divers antibiotiques.
VI. EVOLUTION :
Les chances de guérison dépendent du nombre d’organes lésés par l’infection,
mais aussi de la réponse de l’organisme au traitement. Il s’agit d’une urgence
médicale. Plus l’infection est traitée rapidement, plus le malade a des chances
de survivre. Si elle est prise en charge tardivement, les conséquences peuvent
être graves, elle peut laisser des séquelles, par exemple : une insuffisance
rénale ou cardiaque. Elle peut même dégénérer en gangrène et conduire à une
amputation.
Dans certains cas, elle peut évoluer vers la mort du patient. Le choc
septique reste encore la première cause de mortalité en réanimation, le taux atteint
en effet les 40 %.
VII.
TRAITEMENT :
· Préventif, il exige :
-
Un parage de toute
plaie ;
-
Une large
antibiothérapie.
·
Curatif :
-
Antibiothérapie
massive et bien dirigée par la culture du germe ;
-
Traitement local de
la porte d’entrée et des localisations secondaires septiques ;
-
Réanimation du
malade.
VIII. ELEMENTS DE
SURVEILLANCE :
-
Surveillance
clinique : température, fréquence cardiaque et respiratoire, pression
artérielle, diurèse et examen physique ;
-
Efficacité du
traitement :
-
Clinique :
courbe thermique, état général, porte d’entrée, localisations
secondaires ;
-
Biologique :
hémogramme, CRP et VS.
-
En cas de la
persistance de la fièvre :
-
Répéter les
hémocultures ;
-
Vérification de la
porte d’entrée, recherche de nouvelles localisations secondaires ;
-
Vérification de
l’adéquation de l’antibiothérapie ;
-
Rechercher une
complication iatrogène clinique ou biologique.
ABCES
FROID
I.
DEFINITION :
C’est
une collection de purulente formée lentement et en l’absence de signes
cardinaux de l’inflammation.
II.
ETIOLOGIE :
-
D’origine
tuberculeuse dans la majorité des cas : Bacille de Koch ;
-
Plus rarement dû au
bacille d’Eberth.
L’abcès
froid peut être isolé (abcès froid primitif du tissu cellulaire) ou au contraire secondaire à une affection de
voisinage à distance (localisation ganglionnaire ou un abcès migrateur à
distance d’un mal de Pott).
III.
PHSIOPYATHOLOGIE :
·
Début :
-
La lésion initiale est un tuberculome
(petite tumeur fermée située dans le tissu cellulaire sous-cutané).
-
En l’absence de
traitement il évolue vers la caséification et le ramollissement.
·
Stade de ramollissement :
L’abcès froid est formé par :
-
Un centre
nécrotique : c’est le pus tuberculeux, fait de débris grumeleux et de
caséum liquifié jaune séreux.
-
Il renferme du
bacille de Koch (mis en évidence un ensemencement, mise en culture ou
inoculation au cobaye).
·
Un tissu inflammatoire périphérique où l’on distingue deux
couches :
-
Une interne, faite
de cellules nécrosées, de fibrine et de vaisseaux néoformés.
-
Une externe, qui
contient des follicules tuberculeux,
envoie des prolongements dans des tissus avoisinants et constitue une zone de
prolifération active.
IV.
CLNIQUE :
L’abcès froid typique est celui du
tissu sous-cutané. Il se caractérise par :
-
Une tuméfaction qui
augmente progressivement ;
-
L’absence de douleur
et ;
-
La peau qui la
recouvre n’a aucun caractère inflammatoire.
V.
EVOLUTION :
-
L’évolution est très
lente et se fait vers le ramollissement et puis fluctuation mais sans aucun
signe inflammatoire.
-
L’abcès peut alors
s’enkyster et se calcifier et devient un noyau dure et indolore.
-
L’abcès peut aussi
s’ulcérer et créer une fistule avec du pus caséeux.
-
Surinfection de la
fistule et installation d’un abcès chaud.
VI.
TRAITEMENT :
-
Si l’abcès n’est pas
fistulisé, il est nécessaire de l’enlever dans sa totalité en passant au large
en tissu sain ;
-
Si le volume de
l’abcès est important, il est nécessaire de le ponctionner avant de l’enlever
(ponction non déclive pour éviter la fistulisation).
-
Si l’abcès froid est
fistulisé, il faut faire une large incision avec un traitement local.
-
Traitement médical
spécifique (de la tuberculose).
VII.
ELEMENTS DE SURVEILLANCE :
-
Suivi de traitement
antituberculeux ;
-
Evolution de l’état
général du malade (poids, alimentation…) ;
-
La guérison et la
cicatrisation de l’abcès.
LES
GANGRENES
I.
DEFINITION :
La gangrène est une maladie caractérisée par la mort (nécrose) des tissus d’un
organe ou d’un membre, provoquée par l’arrêt ou le ralentissement extrême de
l’irrigation sanguine (ischémie).
Elle peut toucher n’importe
quelle partie du corps, mais les zones les plus affectées sont les extrémités
(pieds, partie inférieure des jambes, mains). Mais aussi
l’atteinte d’un viscère est également
possible (poumons, intestin, foie, etc.).
II.
LES TYPES DE GANGRENE :
Les types de
gangrène sont très nombreux, nous nous contentons de citer les principaux
·
La gangrène sèche survient à la suite de l’obstruction ou de la sclérose d’un ou
plusieurs vaisseaux sanguins, généralement une artérite, une embolie ou une thrombose. Elle se caractérise par
l’apparition de tissus de couleur sombre, généralement noirs et desséchés.
·
La gangrène
blanche ou laiteuse survient à la suite d’un arrêt
momentané ou durable de la circulation sanguine. Elle se caractérise par
l’apparition de tissus de couleur blanche, proche de la couleur du lait.
·
La gangrène
humide survient généralement sur une gangrène sèche ou
après une infection bactérienne. Elle se caractérise par un gonflement et une
décomposition des tissus accompagnés d’un suintement et d’une putréfaction de
plus en plus abondante.
·
La gangrène
gazeuse se caractérise par une infection microbienne à
germes anaérobies et une production de gaz au sein du tissu infecté. Celle-ci
se déclare après souillure des plaies par de la terre, des instruments ou des mains sales. Ces infections sont fréquentes
sur des plaies de guerre. Elles se contractent aussi après contamination lors
d’une intervention chirurgicale.
III.
ETIOLOGIE :
·
La gangrène
gazeuse : une famille de bactéries appelée Clostridium, anaérobies. .Lorsqu’ils croissent, les Clostridia libèrent des
gaz et des substances toxiques dans le corps.
Les lésions par « écrasement »
sont le plus susceptibles d’interrompre l’apport sanguin à une grande partie
des tissus et sont plus prédisposées à la gangrène.
·
Une opération
chirurgicale aussi peut accroître la vulnérabilité de certaines zones
tissulaires. Les conditions favorables à la
propagation des Clostridia sont plus fréquentes chez les sujets présentant des
problèmes vasculaires préexistants (vaisseaux obstrués par des coagulations
sanguines après une opération chirurgicale).
·
Certaines maladies graves qui
perturbent la circulation sanguine peuvent interrompre l’apport en oxygène aux
extrémités même en l’absence de traumatisme ou de lésion. Une circulation
sanguine insuffisante peut entraîner une ischémie grave (du pied ou de la jambe)
causant une gangrène.
·
Conditions favorisantes :
-
Les sujets
diabétiques, par exemple, sont prédisposés à la gangrène du pied.
-
Les infections liées
au diabète constituent la cause la plus courante d’amputation du pied.
-
Une engelure grave
(due à une exposition prolongée au froid) peut aussi entraîner la gangrène par
insuffisance de circulation sanguine appropriée vers les tissus.
IV.
LES SYMPTOMES :
En général, dans
tous les types de gangrène, les premiers symptômes
sont :
-
La zone atteinte
devient froide, prend progressivement une coloration sombre et finalement, se
nécrose.
-
Les tissus gangrenés
sont fréquemment sujets à des surinfections bactériennes et, lorsqu’ils sont
trop infectés, une gangrène gazeuse
apparaît.
ü La gangrène
gazeuse : forme typique.
Le début est marqué
par :
·
Signes fonctionnels :
-
Sensation de
tension, douloureuse au niveau d’une
plaie datant de 2 à 3 jours.
·
Signes physiques :
-
Une odeur nauséabonde (multiplication des
germes entraîne une quantité importante de gaz).
-
A
l’inspection :
-
Au niveau de la
plaie : un exsudat brunâtre, fétide, mélangé ou non à des gaz ;
-
Autour de la
plaie : la peau est distendue par un œdème dur et par les gaz, elle est luisante, pâle et sillonnée par un réseau
veineux bleuâtre.
-
A la
palpation :
-
Une sensation de
crépitation (due aux bulles de gaz) sous-cutanée traduit l’emphysème.
·
Signes généraux :
Ils sont précoces et importants, sans rapport avec les
lésions locales, ils traduisent la toxémie :
-
Elévation de la
thermique ;
-
Accélération du
pouls ; altération du faciès ;
-
Asthénie.
Ce tableau nécessite un traitement chirurgical d’urgence
et une antibiothérapie massive, sinon l’évolution de la gangrène va être
rapide.
·
Signes fonctionnels :
-
La sensation de
tension augmente.
-
Signes physiques :
-
A l’inspection la peau est parsemée
de placards bronzés, qui s’étalent irrégulièrement :
-
Des phlyctènes à
contenu roussâtre ;
-
Des plaques de
sphacèle apparaissent et atteignent en
quelques heures ou en 1 à 2 jours tout le membre.
-
A la palpation la
crépitation s’est également étendue, on note de gros troubles
circulatoires :
-
Anesthésie au
tact ;
-
Refroidissement des
téguments ;
-
Affaiblissement ou
disparition du pouls et des oscillations sous-jacentes.
-
Signes généraux, sont très
marqués et reflètent le syndrome toxique :
-
Après une phase
d’agitation délirante ;
-
Le malade devient
stuporeux ;
-
Le faciès est pâle,
subictérique ;
-
Le pouls petit,
rapide et filant ;
-
La tension
artérielle effondrée ;
-
Hyper ou
hypothermie.
V.
EVOLUTION ET
COMPLICATIONS :
L’évolution est
rapidement mortelle : collapsus ou syncope terminale surviennent dans un
délai variable qui n’excède pas quelques jours.
Les substances
produites par les bactéries sont hautement toxiques pour les tissus humains et
tuent les cellules au-delà de la zone d’infection, maintenant l’apport en
oxygène insuffisant. Si l’infection n’est pas stoppée, ces toxines bactériennes
atteignent rapidement le flux sanguin et commencent alors à contaminer les
organes vitaux en commençant par les reins.
VI. TRAITEMENT :
Il existe trois grands principes pour
l’enrayer :
- Les antibiotiques luttent contre les bactéries et ralentissent l’infection.
- Les antibiotiques luttent contre les bactéries et ralentissent l’infection.
-
L’intervention d’un
chirurgien qui enlèvera les tissus infectés ou morts, pour arrêter la propagation. Cette étape est aussi très
importante et permet généralement d’éviter l’amputation, lorsqu’il s’agit d’un
membre.
-
Enfin, l’oxygénothérapie
à haute pression (hyperbare). La pression force l’oxygène à pénétrer dans les tissus afin d’arrêter la
propagation des bactéries .
Aujourd’hui, les antibiotiques et la chirurgie sont les plus souvent utilisés et sont les plus efficaces.
Aujourd’hui, les antibiotiques et la chirurgie sont les plus souvent utilisés et sont les plus efficaces.
-
Parfois la réparation est nécessaire et il
arrive que des parties de peau soient détruites et que l’on pratique des greffes de peau. Les prothèses, elles, assurent le
remplacement d’un membre amputé.
VII.
COMMENT PREVENIR UNE
GANGRENE ?
-
Les soins réguliers
et le nettoyage des plaies.
-
Cependant, une bonne
hygiène, la consultation d’un médecin généraliste dès les premiers signes
suspects pourraient éviter ou tout au moins éviter une propagation de cette maladie.
-
Les personnes âgées,
les personnes diabétiques, et les personnes souffrant d’une mauvaise
circulation doivent être très vigilantes lorsqu’elles ont des infections aux
pieds et aux mains.
LES
BRULURES
Les brûlures par
leur fréquence, et le problème thérapeutique qu’elles posent, constituent l’une
des pathologies chirurgicales les plus graves. Le pronostic dépend de leur
localisation, de leur profondeur (le degré de brûlure), de l’étendue de la
surface endommagée (en pourcentage de la surface totale), de l'agent causal en
question et de l’âge de la victime.
I.
DEFINITION :
La brûlure
est une destruction partielle ou totale pouvant concerner la peau, les parties
molles des tissus, ou même les os, provoquée par des agents thermiques,
électriques, chimiques ou par les radiations.
II.
ETIOLOGIES :
Les brûlures sont d’une extrême fréquence. Selon l’agent
causal, on distingue :
1.
Les brûlures thermiques :
- Par rayonnement : solide, four à
haute température ;
- Par contact :
- Solides, peu étendues ;
- Liquides, très étendues, mais :
- Superficielles si les
liquides coulent rapidement sur la
peau ;
- Profondes s’ils imprègnent
les vêtements ;
- Gaz : avec risque d’atteinte des voies
respiratoires.
2.
Les brûlures électriques :
Surtout par le
courant de haute fréquence (y compris l’étincelle d’un arc électrique).
3.
Les brûlures par radiations :
-
Rayons X,
ultraviolets, radiations atomiques.
4.
Les brûlures par agents chimiques :
-
Caustiques, gaz
toxiques, dont la gravité est fonction de l’agent causal et des composés qu’il
peut donner dans le tissu cutané.
Soulignons la fréquence des brûlures chez l’enfant, leur
gravité chez les épileptiques, les syringomyéliques, les tabétiques et les
alcooliques, qui ne ressentent pas la brûlure et ne peuvent s’y soustraire.
III.
CLASSIFICATION :
Les brûlures sont généralement classées en fonction de la profondeur et
de l'étendue de la blessure.
A.
LA PROFONDEUR DES BRULURES :
La profondeur de
la blessure dépend de la couche de la peau qui a été endommagée. Elle est
classée en fonction de l'importance des dommages en allant de la superficie
vers la profondeur : brûlure au premier, deuxième ou troisième degré.
1.
Les brûlures
au premier degré :
Elles consistent en un érythème sec et douloureux. Ces
brûlures se caractérisent généralement par l'apparition d'une rougeur, une
sensibilité ou des douleurs et une tuméfaction.
2.
Les brûlures
au deuxième degré :
Elles atteignent la deuxième couche de la peau,
appelée derme. Ces brûlures sont très douloureuses et la peau est
rosâtre. C’est brûlure humide du fait des phlyctènes et des exsudats, plus au moins rouge après
ablation des phlyctènes, accompagnée d’œdème sous la brûlure et à distance de
celle-ci, sensible et douloureuse.
3.
Les brûlures
au troisième degré :
Ces brûlures
endommagent entièrement l'épaisseur de la peau. Les tissus adipeux, les nerfs,
les muscles et les os peuvent être atteints. La région brûlée n'est
généralement pas douloureuse parce que les terminaisons nerveuses ont été
endommagées.
B.
L’ETENDUE DES BRULURES :
On tient compte,
dans le calcul, que des brûlures du 2e et du 3e degré. La surface de la brûlure s’exprime en
pourcentage de la surface cutanée totale du blessé qui représente 100 %. La
mesure se fait à l’aide de différentes tables donnant, en pourcentage la surface
respective de chaque partie du corps.
L'étendue de la
brûlure peut être évaluée rapidement grâce à la « règle des neuf » de Wallace. La tête représente 9 % de la surface corporelle,
chacun des bras représente 9 %, chaque jambe 18 %, le dos et l'avant
du torse 18 % chacun, la région génitale et la paume des mains environ
1 %.
Règle des neuf pour un adulte :
|
|
Règle
des neuf pour un enfant :
|
|
Partie
corporelle
|
Surface
atteinte
|
Partie
corporelle
|
Surface
atteinte
|
Tête et cou
|
9
%
|
Tête et cou
|
17 %
|
Face antérieure
du tronc
|
18 %
|
Face antérieure
du tronc
|
18
%
|
Face postérieure du tronc
|
18 %
|
Face postérieure du tronc
|
18
%
|
Chaque jambe
|
18
% (×2)
|
Chaque jambe
|
14
% (×2)
|
Chaque bras
|
9
% (×2)
|
Chaque bras
|
9 % (×2)
|
Périnée
|
1
%
|
Périnée
|
1
%
|
Total
|
100
%
|
Total
|
100
%
|
IV.
CLINIQUE :
A.
LES SIGNES LOCAUX :
Ils différent selon la profondeur de la brûlure et le stade
évolutif.
·
Le
premier degré : se traduit par
une rougeur diffuse et une hypersensibilité spontanée et exagérée au moindre
contact.
Ces signes durent 24 à 48 heures et laissent place à une desquamation
fine et une teinte bronzée éphémère.
·
Le
deuxième degré, vrai est caractérisé au sein d’une zone rouge par la phlyctène, bulle translucide remplie de
liquide clair ou rosé.
La
douleur, déjà très vive, lancinante auparavant, s’exagère et devient atroce
et devient atroce au contact.
Bien traitée l’évolution se fait vers
la cicatrisation spontanée en 8 à 10jours. La cicatrisation est souple, souvent
dépigmentée, quelquefois gaufrée.
·
Le troisième degré : il est en règle
associé à des lésions plus superficielles. Il est épaisse et déprimée, insensible au toucher ;
parfois son aspect est plus pâle, blanchâtre. L’ensemble de la région est
gonflée par l’œdème. Peu à peu l’escarrification progresse, sa teinte fonce.
Vers le 10e jour le
décollement s’amorce sous l’effet en général de l’infection qui soulève les
bords et parfois le centre.
B.
LES SIGNES GENERAUX :
Ils sont eux aussi essentiellement variables selon l’étendue et selon
l’évolution des lésions. Ils n’apparaissent que dans les brûlures dépassant 15
à 20 % de la surface corporelle.
·
Le premier jour on observe surtout les
signes du choc hypovolémique :
pâleur, dyspnée, soif déshydratation, accélération du pouls qui petit,
filant ; baisse de la tension artérielle qui pincée ; la conscience
plus au moins perturbée, avec agitation ; troubles digestifs :
nausées vomissements ; oligurie avec parfois hémoglobinurie (mauvais
pronostic).
L’évolution se fait,
sous traitement, soit vers l’aggravation pour mener au coma, soit au contraire
s’amendant pour aboutir, vers le 3e , 4e jour polyurique.
·
La période secondaire, là encore les
signes généraux sont variables selon l’évolution. Le plus souvent deux ordres
de signes sont observés :
-
Des signes infectieux : élévation
thermique parfois en plateau s’allumant vers le 6e, 7e
jour parfois avec des clochers s’accompagnant d’épisodes frissonnants faisant
craindre des bactériémies.
-
Des
signes de dénutrition avec un
amaigrissement souvent considérable, s’accompagnant souvent d’une asthénie
intense et de troubles digestifs.
V.
EVOLUTION ET
COMPLICATIONS :
L’évolution peut être jalonnée par
toute une série de complications qu’il est classique de regrouper en deux
rubriques : générales et locales.
1.
Les complications générales peuvent être :
·
Au moment de la brûlure : un choc syncopal passager.
·
Dans les premières heures : un collapsus circulatoire dû à un véritable
« trou capillaire » au niveau de la brûlure. C’est le classique choc
secondaire des brûlés.
-
Cliniquement : semi coma, vomissements, déshydratation, chute de
la tension artérielle, accélération du pouls, fièvre.
-
Biologiquement : hypovolémie, donc hémoconcentration et anoxie
cellulaire surtout au niveau du foie et des reins.
·Vers
le deuxième, troisième jour : l’obstruction
du trou capillaire puis résorption des oedèmes entraînent une inversion des
signes biologiques.
-
La diurèse s’élève à 2ou 3 litres ;
-
Accidents
toxiques : insuffisance rénale, insuffisance hépatique avec ictère grave
plus au moins hémorragique ;
-
Risques
d’accidents de surcharge : O.A.P, œdème aigu cérébro-méningé.
·Vers
le sixième jour, environ :
-
Persistance du risque infectieux : septicémie,
tétanos…
-
Infection
locale est plus fréquente et aussi redoutable.
2.
Les complications locales sont dominées par :
·L’infection, sa fréquence a diminué avec les antibiotiques, son
incidence sur la cicatrisation est grave.
·Les anomalies de la
cicatrisation :
-
Cicatrisations
hypertrophiques ou rétractiles ;
-
Cicatrices de
mauvaise qualité avec troubles trophiques et ulcérations secondaires ;
-
Cancérisation.
VI.
TRAITEMENT :
Nous
ne envisagerons, ici, que les brûlures étendues.
1. Les premiers
soins :
Les
premiers soins sont débutés sur les lieux de l’accident. Ils sont d’une grande
importance et doivent éviter tout geste maladroit.
Notons
qu’il faut surtout transporter d’urgence le brûlé en milieu spécialisé.
2. A l’hôpital :
a. L’établissement du
bilan :
-
Le bilan du brûlé (âge, état antérieur, tares éventuelles), le
retentissement de la brûlure (pouls, T.A., respiration, soif, conscience).
-
Le bilan de la
brûlure : étendue et profondeur, ce qui se fait sur un brûlé complètement
nu et nettoyé (au cours du traitement local).
b. Le traitement
local : comporte essentiellement,
-
Un grand nettoyage,
pratiqué au mieux dans un grand bain javellisé qui permet le savonnage acide,
le rinçage, l’ablation des phlyctènes encore intactes ou déjà ouvertes.
-
Le brûlé est ensuite
séché dans des alèzes stériles et pesé.
-
S’il existe des brûlures
circulaires des membres des incisions longitudinales de décharge doivent être
pratiquées pour lever le garrot ;
-
Le pansement :
-
Soit exposition à
l’air est meilleure (chambre stérile, tente à brûle) ;
-
Soit pansement
occlusif : compresses grasses, compresses humides, couche absorbante,
bande de Velpeau), parfois plâtre.
c. Le traitement
général est précédé de deux gestes
primordiaux :
-
La mise en place
d’une sonde vésicale à ballonnet ;
-
Abord veineux par
ponction si possible ou par dénudation, le tout avec des soins d’asepsie
rigoureuse.
-
Prévenir
l’infection par l’injection de sérum antitétanique et d’antibiotiques.
d. La réanimation du
premier jour :
Elle
vise à compenser l’état de choc. La quantité de liquide à perfuser est
proportionnelle au pourcentage de la brûlure.
La
perfusion comportera :
-
Des à grosses
molécules (albumine diluée dans du sérum glucosé, les substituts du plasma, les
dextrans à faible poids moléculaire).
-
Des solutions
électrolytiques de compensation (salées, bicarbonatées).
-
Du sérum glucosé
d’entretien.
e.
La surveillance : celle du premier jour sera essentiellement
clinique.
-
Clinique :
courbe de pouls, T.A., respiration, pression veineuse, agitation, soif et
surtout la diurèse (d’heure en heure) ;
-
Biologie, des
examens de laboratoire seront demandés : hématocrite,ionogramme, NFS,
l’urée sanguine et le groupage sanguin.
f.
La réanimation des jours suivants :
Le
deuxième jour le bilan des entrées et des sorties, les ionogrammes sanguins et
urinaires règlent ensuite la quantité de liquide et d’électrolytes à perfuser.
L’alimentation
orale peut être reprise et dans les cas favorables tous apports intraveineux
peut être cessé avant la fin de la première semaine.
3.
Les soins de la période secondaire :
Ils
portent sur deux plans : général et local.
a.
Le traitement général :
Il
s’attaque aux deux facteurs les mieux connus : l’infection et la
dénutrition.
-
La lutte contre
l’infection :
-
identification du ou
des germes responsables par des prélèvements locaux, par des cultures des
cathéters, des hémocultures répétées ;
-
l’antibiothérapie
adaptée à dose massive.
-
La lutte contre la
dénutrition vise à combattre les déficits caloriques et protidiques.
b. Le traitement
local :
Il à obtenir la
cicatrisation rapide des lésions intermédiaires ou un tissu de granulation apte
à la greffe. Car, la greffe reste la
meilleure ressource dans les troubles de la cicatrisation.
La greffe idéale serait une greffe immédiate, mais il est
délicat de faire un diagnostic exact de profondeur de brûlure. Lors du premier
pansement, la plaie est alors soit en voie de cicatrisation, soit recouverte de
bourgeons charnus qu’il faudra greffer.
Enfin,
signalons que certaines cicatrices vicieuses, chéloïdes ou rétractiles poserons
des problèmes de chirurgie plastique.
LES GELURES
I.
DEFINITION :
Les gelures sont définies comme étant des lésions localisées
causées par l'action directe du froid au cour d’une exposition plus au moins
longue à une température inférieure à 0°. Elles affectent
les extrémités ou plus généralement les zones découvertes (orteils, doigts, et la face).
La gelure, comme la brûlure, peut être superficielle ou profonde et peut atteindre les muscles et les os.
La gelure, comme la brûlure, peut être superficielle ou profonde et peut atteindre les muscles et les os.
II.
CAUSES :
Le froid :
mais les gelures surviennent à une température beaucoup moins élevées lorsque
le froid s’accompagne d’humidité (entre
0° et 10°c : engelure).
Certaines
causes sont particulièrement favorisantes :
-
Les
facteurs de mauvaise circulation du sang (bandes trop serrés, vêtements et chaussures humides,
contact direct de la peau avec des corps métalliques froids) dans des
conditions de froid extrême. ;
-
Les causes d’ordre
général : alcoolisme et aussi carences vitaminiques ;
-
Les gelures sont
d’autant graves qu’elles surviennent chez artéritiques.
III.
PHYSIOPATHOLOGIE :
Deux mécanismes jouent dans la constitution de la lésion
par le froid : l’un, physiologique : les troubles vaso-moteurs et
sanguins, l’autre, physico-chimique : la cristallisation de l’eau et les
altérations électrolytiques.
·
La
crise vasculaire, se en deux
temps :
-
Une
vasoconstriction par action du froid sur des centres vaso-moteurs stimulés par
le sang rafraîchi, et les excitations venues de la zone refroidie.
-
Hyperhémie
réactionnelle : hyperperméabilité capillaire, transsudation, œdème.
·
La
congélation par le froid, est
progressive et se fait par étapes :
-
Le
froid congèle d’abord l’eau intercellulaire, puis l’eau intracellulaire, enfin
l’eau liée aux molécules protéiques.
-
Déshydratant
ainsi la cellule.
C’est l’action de la solution électrolytique concentrée sur
les constituants de la cellule qui cause les dégâts : cette réaction est
fonction du degré de température et du temps d’exposition.
Enfin, il est établi que, dans ces conditions de gelure par
froid rigoureux, les lésions vasculaires sont concomitantes à celles de la
peau, des nerfs et des muscles. Il n’y a pas de thrombose vasculaire, mais
plutôt entassement de globules rouges dans de petits vaisseaux dilatés devenus
atoniques par la nécrose pariétale.
IV.
CLINIQUE :
Les gelures apparaissent en trois phases successives :- phase d'installation : engourdissement des extrémités (onglée), perte de sensibilité, peau cyanosée ;
- phase d'état (réchauffement) : douleurs de plus en plus fortes, phlyctènes (soulèvement de la peau, ampoules), œdèmes ;
- phase de lésion constituée : l'apparition des symptômes s'échelonnent sur une plus grande période (plusieurs semaines) avec une perte de sensibilité, et dans les cas les plus graves, des nécroses qui peuvent nécessiter l’amputation des zones atteintes.
Le siège des gelures, ce sont avant tout les extrémités :
-
Pieds :
et dans le pied, les orteils et bord externe ;
-
Mains,
nez et oreilles.
L’évolution d’une gelure passe par différents stades et le début passe
souvent inaperçu.
-
Le 1er stade : phase d’installation est souvent marqué par
une anesthésie avec perte de sensibilité et blancheur de la région gelée.
-
Le 2e stade : phase d’état (réchauffement) est
érythémateux avec rougeur, œdème, chaleur et une douleur vive à type de
brûlure.
-
Le 3e stade : phase de lésion constituée, d’apparition
rapide (en quelques heures). Localement plusieurs signes importants :
œdème important, phlyctènes plus au moins étendues pouvant s’accompagner de
décollement, et dans les cas les plus graves, des nécroses qui peuvent nécessiter l'amputation des
zones atteintes.
V.
EVOLUTION ET COMPLICATIONS :
Elles peuvent être :
·
Minimes :
-
Nécroses cutanées possibles, dispersées ou
circonscrites : la croûte nécrotique tombe en une quinzaine de jours
laissant une peau fine et rose foncé.
·
Graves :
-
Les
phlyctènes crevées laissent couler un liquide sérosanguilnolent. Sous cet
épiderme mort, la peau a une couleur rougeâtre, violette ou jaune ; elle
moite.
-
Des
muscles ne fonctionnent plus et immobilisent des doigts.
-
La
douleur s’est atténuée ou a disparu. Les nerfs sont morts.
-
Puis
la peau noircit, et durcit.
-
A
ce stade le danger d’infection est sérieux.
-
Les
séquelles sont surtout à types de troubles trophiques.
VI.
TRAITEMENT :
C’est un traitement d’urgence.
· Le réchauffement
-
Des gelures superficielles :
-
Simple réchauffement
rapide et prolongé (1 heure) dans un bain d’eau tiède proche de 38° auquel on
ajoute un liquide antiseptique. Il est impératif de maintenir l’eau à une
température de 38°.
-
Ces bains sont
répétés 2 fois par jour. L’immersion de la partie gelée peut s’accompagner de
douleurs vives, cette sensibilité laisse présager une bonne évolution. Il faut
alors diminuer la température du bain en ajoutant progressivement de l’eau
froide.
-
Eviter
un réchauffement lent, cause de nécrose en profondeur ;
-
Asepsie et protection ;
-
Pansements
gras en cas de blessures associées ;
-
Traitement
à visée pathogénique contre le choc (neuroplégique, désnsibilsants) ;
-
Vasodilatateur et
anticoagulants ;
-
Aspirine 250 mg par
jour.
-
Le traitement des gelures profondes : est plus complexe. Il ne peut être réalisé qu'en milieu
hospitalier, si possible dans des hôpitaux spécialisés dans ce traitement. Plus
le traitement est entrepris rapidement, plus les chances de récupération sont
importantes.
·
Traitement local :
-
Pansement occlusif aseptique
avec pommade antibiotique.
·
Traitement général :
-
Antibiothérapie.
-
Sérothérapie
antitétanique.
-
Traitement
de réanimation avec perfusion de solutés (sérum et sang) en cas de lésions
importantes.
·
Tardivement :
-
Amputation et greffes pourront
être envisagés, mais le plus tard possible.
·
QUELQUES CONSEILS PREVENTIFS :
Ils
reposent là encore, sur l'utilisation de vêtements
assurant une protection efficace contre le froid et le
vent, le recouvrement systématique de toutes les parties découvertes
et l'absorption de boissons chaudes en grande quantité. En groupe, il convient
de se surveiller mutuellement et régulièrement le nez, les oreilles et les
joues.
Enfin, il faut souligner l’importance
du traitement préventif en éliminant toutes les cause possibles et dès que la
gelure est constituée la traiter au premier stade.
L’APPENDICITE
L’appendicite
représente l’affection chirurgicale aigue de l’abdomen la plus fréquente. Elle
peut survenir à tout âge mais surtout avant 30 ans. Non traitée, elle peut être
mortelle, principalement par péritonite et septicémie. Elle requiert donc une
appendicectomie en urgence.
L’appendicite
est l’urgence chirurgicale la plus fréquente. Les tableaux cliniques peuvent
prendre des formes diverses, complexes (polymorphe symptomatique) mais ne
représentent pas de parallélisme anatomo-clinique.
I.
DEFINITION :
L’appendicite
désigne l’inflammation de l’appendice iléo-caecal. Cette atteinte peut être
brutale, subaiguë ou chronique.
II.
RAPPEL ANATOMIQUE :
L’appendice
est appendu à la base du caecum et mesure 5 à 10 cm . C’est un organe
lymphoïde qui participe aux défenses immunitaires de l’organisme. Il est le
plus souvent localisé en fosse iliaque droite, en bas du ventre ou vers le
foie.
III.
ANATOMO-PHYSIOLOGIE ET
BACTERIOLOGIE :
·
Le mécanisme le plus souvent responsable
est l’obstruction de la lumière appendiculaire par corps étranger (noyau de
cerise), l’hyperplasie lymphoïde (sujet jeune), ou une cicatrice fibreuse
(poussée inflammatoire antérieure).
Parfois,
on invoque une origine hématogène, consécutive généralement aux infections du
tractus respiratoire supérieur ou à une fièvre éruptive.
·
Bactériologie : la flore
bactérienne est polymorphe. Toute gamme de germes peuvent être retrouvés selon
les cas : le coli-bacille, le streptocoque, staphylocoque et des germes
anaérobies (clostridium perfringens, bacillus fundiliformis) ou les
entérobactéries.
·
Les lésions appendiculaires, rencontrées
sont :
-
l’appendicite catarrhale : inflammation
simple de l’appendice ;
-
l’appendicite suppurée : ulcération
de la muqueuse et présence de pus dans la lumière de l’appendice ;
-
abcès appendiculaire :
l’appendice est prêt à se rompre ;
-
l’appendicite perforée :
-
l’appendicite gangréneuse : nécrose.
IV.
CLINIQUE :
Le tableau clinique
peut être très variable retardant le diagnostic et menant à des complications
parfois sévères.
A.
Forme typique :
Les symptômes
associent :
-
une douleur
spontanée de la fosse iliaque droite avec parfois des douleurs
épigastriques ;
-
des vomissements,
nausées, anorexie ;
-
des troubles du
transit (diarrhée ou constipation) ;
-
des signes généraux
discrets avec fébricule à 38° et tachycardie modérée.
L’examen clinique retrouve :
-
Une douleur provoquée de la fosse iliaque
droite (point de Mac Burney) avec une défense (contraction pariétale réflexe) à
la palpation profonde, alors que le reste de l’abdomen est normal.
-
Le toucher rectal retrouve une douleur
vive à droite.
Les examens complémentaires :
Ils sont inutiles pour porter le diagnostic qui reste
avant tout clinique. On peut toutefois s’aider :
-
NFS :
hyperleucocytose modérée (< 15 000 éléments / mm3) ;
-
Echographie :
abcès appendiculaire, apporte des arguments de diagnostic différentiel ;
-
Scanner abdominal
peut montrer un aspect de masse de la fosse iliaque droite.
B.
Formes cliniques :
Elles sont multiples en fonction de la topographie de
l’appendice, l’intensité du tableau clinique.
-
Formes topographiques :
L’appendice peut siéger en diverses positions, ce qui va
modifier la symptomatologie et peut être parfois trompeur.
-
Appendicite sous- hépatique :
la douleur est sous-costale, elle simule une cholécystite (vésicule normale à
l’écographie).
-
Appendice
rétrocaecal : la douleur siège dans la
fosse lombaire droite pouvant évoquer une pyélonéphrite ou une colique
néphrétique.
-
Appendice méso-coeliaque : la douleur siège dans
l’hypogastre réalisant souvent un tableau d’occlusion fébrile (appendice long
se trouve au milieu des anses intestinales).
-
Appendice pelvien : la
douleur se localise dans l’hypogastre et s’accompagne de signes urinaires
(pollakiurie, dysurie, faux besoins). On pense aussi à une affection
gynécologique (salpingite, grossesse extra-utérine.
-
Formes symptomatiques :
-
Forme atténuée :
Les douleurs sont vagues, sans fièvre. L’examen clinique
doit être attentif et rechercher une douleur à la fosse iliaque droite
provoquée par une palpation profonde des autres cadrans.
-
Forme toxique :
Les signes généraux sont très marqués : fièvre,
altération de l’état général, collapsus. Les signes locaux sont atténués :
douleur modérée, absence de défense.
Ces formes témoignent d’une atteinte évoluée gangréneuses
avec présence de germes anaérobies.
-
Péritonite généralisée :
Elle peut survenir d’emblée ou secondaire, par diffusion
de l’infection ou par perforation de l’appendice.
Les signes cliniques sont intenses avec une contracture
abdominale généralisée maximale dans la fosse iliaque droite, la fièvre à
39-40°. Le toucher rectal est très douloureux.
-
Formes selon le terrain :
-
Le nouveau-né (< 1 mois) :
L’appendicite est rare et se manifeste par un tableau de
gastro-entérite fébrile.
-
Le nourrisson (1 mois à 3 ans) :
L’appendicite n’et pas rare mais le diagnostic est
souvent difficile à faire.
-
L’enfant :
La symptomatologie est souvent trompeuse. Les signes
locaux sont pauvres, altération de l’état général marquée.
-
La femme enceinte :
Le diagnostic est souvent difficile surtout en fin de
grossesse, l’examen clinique est gêné par l’utérus. On pense souvent à une
pyélonéphrite.
-
Le vieillard :
L’appendicite se révèle souvent sous forme occlusive ou
pseudo-tumorale.
V.
EVOLUTION ET
COMPLICATIONS :
L’évolution peut se faire vers la régression, mais la
récidive est quasi systématique, ou vers des complications majeures.
Ces dernières surviennent en cas d’absence de traitement
radical.
-
Le plastron : Il est
caractérisé par un foyer inflammatoire entraînant de nombreuses adhérences. Il
se traduit par un empâtement (sorte de blindage de la paroi) de la fosse
iliaque droite à la palpation avec fièvre et parfois iléus (occlusion
intestinale). Le plastron peut rétrocéder ou, plus souvent évoluer vers
l’abcédation.
-
L’abcès :
le foyer est suppuratif et se manifeste par une masse fluctuante associée à une
douleur exquise et une fièvre élevée. L’évolution peut se faire vers la rupture
dans le péritoine (péritonite), ou plus rarement dans les organes de voisinage
(fistule).
-
La péritonite généralisée :
voir ci-dessus.
VI.
TRAITEMENT :
Le seul traitement est chirurgical et consiste en l’appendicectomie. Elle doit être
réalisée sans délai après le diagnostic a été posé, afin d’éviter les
complications (péritonites). Le geste chirurgical est précédé par la mise sous
antibiotiques.
Elle peut se faire par :
-
Laparotomie
(chirurgie à ventre ouvert) ;
-
Cœlioscopie
(chirurgie à ventre fermé).
Des prélèvements bactériologiques sont pratiqués en cas de
forme suppurée ou de péritonite et un antibiothérapie est alors débutée
précocement.
L’examen anatomopathologique de l’appendice enlevé est
systématique.
LES
PERITONITES
GENERALITES :
Les péritonites sont définies comme une
inflammation aigue de la totalité ou d’une partie de la séreuse péritonéale.
Elles sont, le plus souvent, secondaires à une infection ou à une agression
biochimique (perforation d’ulcère).
Leur
évolution spontanée est souvent fatale et nécessite donc un traitement
chirurgical précoce.
Les
péritonites ont été classées en fonction de leur mécanisme : les
péritonites primitives dues à une diffusion bactérienne intrapéritonéale
diffuse sans rupture viscérale et les péritonites secondaires dues à une
perforation viscérale. La très grande majorité des péritonites est constituée
par les péritonites secondaires.
Dans
ce qui suit, nous étudierons la péritonite aigue diffuse (généralisée).
I.
DEFINITION :
L
a péritonite aigue diffuse est une inflammation ou une infection brutale de la
séreuse péritonéale.
II.
PHYSIO-PATHOLOGIE :
Toute
irritation du péritoine entraîne une contracture musculaire : cette contracture
intéresse les muscles de la paroi abdominale et le diaphragme.
Devant toute infection, le péritoine se défend par cloisonnement de sa
cavité tendant à circonscrire l’infection : celui-ci se fait par adhérence
des viscères entre eux, aux épiploons, à la paroi. C’est le mécanisme des
péritonites localisées. Celles-ci peuvent s’ouvrir secondairement dans la
grande cavité péritonéale, réalisant ainsi une péritonite généralisée.
Les fibres musculaires lisses de l’intestin répondent à l’inflammation
par une inertie : ce qui explique l’occlusion paralytique réflexe des
péritonites.
III.
ETILOGIES :
·
L’infection du péritoine peut se
faire :
-
Le plus souvent à
partir d’un viscère abdominal, l’infection se propageant :
-
Soit par diffusion,
à travers sa paroi ;
-
Soit par rupture,
c’est la péritonite par perforation.
-
Parfois par
effraction : traumatisme de l’abdomen, intervention chirurgicale ;
-
Par voie sanguine
(septicémie).
·
Les causes les plus fréquentes sont
donc :
-
L’ulcère de
l’estomac ou du duodénum ;
-
La perforation
typhique ;
-
Les entérites aigues
gangreneuses ;
-
Le diverticule
colique ;
-
Les perforations
médicamenteuses (aspirine, corticoïdes) ;
-
Plus rarement, les
cancers.
·
Les processus traumatiques :
-
Plaie pénétrante
sans perforation viscérale ;
-
Rupture d’organes
creux au cours de plaie ou de contusion de l’abdomen ;
-
Exceptionnellement,
péritonite après intervention chirurgicale septique.
·
La propagation de l’infection d’un viscère atteint d’un processus d’infection aigue :
-
Appendicite ;
-
Vésicule biliaire ;
-
Foie, pancréas,
rate ;
-
Diverticule
colique ;
-
Trompe.
·
Les septicémies peuvent se
compliquer de localisations péritonéales.
NB : En pratique, les deux causes les plus fréquentes de péritonite sont la
perforation d’ulcère duodénal et la diffusion à partir d’un foyer
appendiculaire.
IV.
CLINQUE :
Le tableau
clinique des péritonites est le plus souvent bruyant et varie avec les
étiologies. Mais il existe un « syndrome péritonéal » commun, dont le
maître symptôme est la contracture.
·
Signes fonctionnels :
Ils peuvent apparaître progressivement ou
brutalement :
-
La douleur
d’apparition brusque, initialement localisée puis se diffusant à la totalité de
l’abdomen. Elle est intense et permanente.
-
Vomissements :
alimentaires, bilieux, très rarement fécaloïdes. Ils sont plus au moins
abondants, entraînant une déperdition chlorée et sont un facteur de
déshydratation.
-
Arrêt des matières
et des gaz, inconstant, parfois au contraire une diarrhée.
-
Parfois, un hoquet
traduisant l’irritation des coupoles diaphragmatiques.
·
Signes généraux :
Ils traduisent le syndrome infectieux.
-
Fièvre (d’emblée
ou tardive) variant avec la virulence de l’infection ;
-
Altération de l’état
général : diminution de la tension artérielle ;
-
Les signes
infectieux peuvent se compliquer d’un état de choc : tachycardie, cyanose,
oligurie,…
-
La NFS montre une
hyperleucocytose.
·
Signes physiques :
Ils sont dominés par : la contracture
abdominale et la douleur au toucher rectal.
-
L’examen clinique
met en évidence une contracture. Il
s’agit d’une contraction des muscles abdominaux involontaire, douloureuse,
invincible et permanente. C’est « le
ventre de bois », l’abdomen « ne respire plus ».
Elle s’accompagne d’une hyperesthésie cutanée, une abolition des
réflexes abdominaux et surtout d’une douleur vive provoquée au toucher rectal
ou au toucher vaginal : « cri
de Douglas ».
-
L’examen clinique
cherchera encore : la disparition de la matité pré-hépatique qui traduit
le pneumopéritoine et signe en général la perforation gastrique.
NB : l’existence d’une contracture ou « ventre de bois » affirme
l’existence d’une péritonite généralisée.
·
Examens complémentaires :
-
L’ASP debout centré
sur les coupoles permet d’objectiver un ou plusieurs croissant gazeux
sous-diaphragmatiques (pneumopéritoine en cas de perforation d’organes creux),
distension du grêle ou du côlon.
-
NFS :
hyperleucocytose et signes d’hémoconcentration.
-
Echographie et le
scanner peuvent aider au diagnostic ‘cas douteux) en apportant des
renseignements quant à leur cause.
Ø Formes
cliniques :
- Forme asthénique :
Les signes abdominaux sont très
atténués : pas de contracture, douleur abdominale modérée ou absente… Les
signes sont liés à l’infection profonde : altération de l’état général,
fièvre, défaillances viscérales inexpliquées, iléus paralytique, etc.
Ces
formes surviennent essentiellement chez des sujets déjà affaiblis (âge,
traitements immunosuppresseurs tels qu’une corticothérapie prolongée, tare
viscérale concomitante, chirurgie récente…).
- Péritonite
localisée :
Ces formes surviennent lorsque la cavité abdominale est cloisonnée par
des poussées inflammatoires antérieures. Les sites préférentiels de formation
des collections abcédées sont :
-
L’espace sous-phrénique, avec
des signes locaux pleuro-pulmonaires (toux, pleurésie, hoquet) ;
-
Le pelvis, avec des signes
vésicaux pollakiurie, dysurie) et rectaux (ténesme et parfois diarrhée).
V.
EVOLUTION ET
COMPLICATIONS :
En l’absence de traitement, l’évolution de la péritonite
est fatale. L’infection du péritoine détermine un tableau clinique septique grave
et entraîne une défaillance multiviscérale (collapsus cardio-vasculaire,
défaillance respiratoire, insuffisance rénale, troubles métaboliques).
L’aggravation est rapide en quelques heures ou quelques
jours. Cliniquement, les signes spécifiques de péritonite disparaissent ;
les douleurs et la contracture abdominale disparaissent par épuisement général,
laissant place à une altération profonde de l’état général et un tableau
toxi-infectieux, aboutissent au décès Il peut se produire des complications septiques
locales avec formation d’abcès intrapéritonéaux ou d’abcès métastasiques
hépatiques dus à une pyléphlébite (phlébite de la veine porte).
Des complications septiques peuvent avoir lieu à
distance : abcès métastasiques extra-abdominaux (rein, poumon, cerveau) et
thrombophlébites périphériques.
Des séquelles sont possibles : éventrations ou
occlusions répétées par brides intrapéritonéales.
Dans l’ensemble, le pronostic le malade est âgé, s’il
est atteint de tares viscérales, en cas de péritonite stercorale et en cas de
traitement chirurgical tardif.
VI.
TRAITEMENT :
Il est médico-chirurgical, mais une réanimation médicale
initiale est nécessaire avant l’intervention afin de corriger les troubles
hydro-électrolyques et hémodynamiques éventuels.
A. Le
traitement :
- Le traitement médical préopératoire et
postopératoire comprend des antibiotiques et une réanimation pouvant
s’associer à une alimentation parentérale.
Le traitement médical
d’urgence vise la réanimation du patient et consiste en :
-
Aspiration
gastrique ;
-
Sondage
urinaire ;
-
Voie veineuse ;
-
Rééquilibre
hydro-électrolytique ;
-
Antibiothérapie.
- Le traitement chirurgical représente
l’essentiel de la thérapeutique. Il consiste en la prise en charge de la
cause des péritonites aigues :
-
Supprimer la cause
de la péritonite (exérèse appendiculaire, sigmoïdienne,..). ou la neutraliser
(drainage, extérioration d’un segment digestif (colostomie de décharge)
et ;
-
Traiter la
conséquence de l’infection par lavage péritonéal ;
-
Drainage.
Le traitement chirurgical doit être réalisé sans retard après le début
de l’antibiothérapie.
B. La
réanimation :
Outre le traitement chirurgical, une réanimation
adéquate doit être associée. Cette réanimation aura pour objectif de :
-
Combattre
l’hypovolémie et le choc et maintenir une oxygénation tissulaire suffisante.
-
Eliminer les
bactéries, non éliminées par l’acte chirurgical, à l’aide d’antibiotiques.
-
Supporter les
défaillances organiques : rénale, pulmonaire, hépatique, métabolique et
cardiovasculaire.
-
Apporter une
nutrition corrigeant les pertes caloriques : d’abord, une nutrition
parentérale totale est utilisée pour les patients dont l’état nécessite une
réanimation prolongée. Puis, une réanimation entérale continue est préférable,
une fois le transit repris.
.
LES
CHOLECYSTITES AIGUES
(Lithiase vésiculaire et voie principale)
La cholécystite aigue réalise un syndrome
abdominal aigu dont le diagnostic est relativement facile mais le pronostic est
imprévisible, d’autant plus qu’au même tableau clinique peuvent correspondre
des lésions très différentes. C’est dire la complexité des indications
thérapeutiques, mais la tendance est d’opérer rapidement car le pronostic est
incertain.
I.
DEFINITION :
On appelle cholécystite aigue une
inflammation aigue de la vésicule biliaire, dans la majorité des cas d’origine
lithiasique.
II.
ETIOLOGIE :
-
Cholécystite
d’origine lithiasique (95 %) : fréquente surtout chez la femme d’âge mûr
et souvent obèse.
-
Cholécystite non
lithiasique :
-
Secondaire à une
infection généralisée :
-
Colibacillose de la femme enceinte ;
-
Typhoïde ;
-
Septicémie à
streptocoques ;
-
Obstacle du canal
cystique (tumoral ou non) ;
-
Tumeur ou obstacle
de la voie biliaire principale.
-
Secondaire à une
stase vésiculaire.
III.
PHYSIO-PATHOLOGIE :
On distingue deux types de calculs : les calculs cholestéroliques
et les calculs pigmentaires.
-
Les calculs cholestéroliques sont
les plus fréquents (80 %). Ils peuvent être purs ou mixtes (également composés
de pigments biliaires). Leur formation est favorisée principalement par le sexe
(2 femmes pour un homme)), l’obésité, la contraception orale, la grossesse et
les facteurs génétiques et raciaux.
Normalement,
le cholestérol de la bile est soluble par les autres constituants de la
bile : les phospho-lipides et les acides biliaires. Lorsqu’il y a un excès
dans la bile le cholestérol précipite en cristaux et forme les calculs.
-
Les calculs pigmentaires ont de
deux types : noirs ou bruns.
-
Les calculs
pigmentaires noirs sont composés de bilirubine non conjuguée, ils se forment
lorsque la sécrétion dans la bile de la bilirubine non conjuguée augmente de
façon anormale (hémolyses et les cirrhoses).
-
Les calculs bruns
sont la conséquence de l’hydrolyse de la bilirubine conjuguée dans la bile par
les bactéries. Ils sont observés principalement dans la voie biliaire principale
et les voies intra-hépatiques lors de stase et d’infection biliaire chronique.
Ø Anatomie
pathologique :
·
Les lésions vésiculaires sont
très variées. On distingue :
-
La cholécystite catarrhale,
stade réversible : vésicule rouge, épaissie, œdématiée.
-
La cholécystite purulente, dont
on distingue deux types :
-
Pyo-cholécyste :
vésicule énorme, tendue, pleine de pus, secondaire à un calcul enclavé dans le
cystique, risquant de se rompre à tous moments.
-
Cholécystite
suppurée diffuse pouvant aboutir au phlegmon vésiculaire multiple avec
micro-abcès pariétaux.
-
La cholécystite gangreneuse,
avec plaque brunâtre de nécrose pariétale, évoluant fatalement vers la
perforation.
-
Possibilité d’un calculo-cancer de la vésicule, d’où la
règle de toujours faire examiner la vésicule par un anatomo-pathologiste.
·
Les lésions péritonéales :
-
La grande cavité
abdominale peut être ensemencée : péritonite
généralisée réalisée (parfois d’emblée) soit :
-
Par perforation d’un
pyo-cholécyste ou chute d’une escarre ;
-
Même par simple transsudation
du pus à travers la paroi.
-
Péritonite plastique
localisée : plastron vésiculaire.
Ce plastron pourra évoluer vers l’abcédation qu’il faudra drainer avant sa
fistulisation soit dans la grande cavité péritonéale, soit dans la loge
sous-phrénique droite, soit surtout dans un organe de voisinage : duodénum
notamment avec le risque tardif d’un iléus
biliaire par migration d’un gros calcul à travers une fistule cholécysto-duodénale,
ou côlon transverse.
IV.
CLINIQUE :
Il
s’agit en général d’une femme d’âge mûr amenée en urgence. Elle présente un
syndrome abdominal aigu, douloureux et fébrile, localisé dans l’hypochondre
droit.
Ø Signes
fonctionnels :
La douleur de la colique hépatique a un début brutal et
siège dans l’hypochondre droit ou l’épigastre. Elle est intense, à type de
spasme. La douleur a une irradiation postérieure (épaule droite, pointe de
l’omoplate droite) et inhibant la respiration.
Cette douleur s’accompagne fréquemment :
-
de vomissements
alimentaires puis bilieux ;
-
d’un arrêt plus au
moins net du transit ;
-
surtout d’une fièvre
élevée.
·
Signes physiques :
La palpation de l’hypochondre droit reproduit la douleur
spontanée et entraîne ainsi un blocage inspiratoire : c’est le signe de Murphy.
·
Examens complémentaires :
Un bilan général est nécessaire car ces malades sont
souvent âgées et fatiguées.
-
Examens
biologiques :
-
En urgence :
groupage, NFS, urée glycémie, voire ionogramme.
-
Si besoin, une radio
sans préparation de l’hypochondre droit à la recherche de calculs.
-
Si une intervention
n’est pas immédiatement envisagée ou pourra demander les jours suivants :
-
Un bilan
hépatique ;
-
Des radios
opacifiant les voies biliaires.
V.
EVOLUTION ET
COMPLICATIONS :
Sous l’influence du traitement médical :
-
La crise peut
céder ;
-
Mais la guérison
totale est exceptionnelle :
-
Soit l’évolution
persiste à bas bruit, masquée par les antibiotiques ;
-
Soit risque
ultérieur de récidiver.
-
Des complications peuvent survenir :
-
Péritonite biliaire
généralisée :
-
Réalisant parfois un
net syndrome péritonéal ;
-
Parfois de diagnostic
difficile car les signes sont masqués par une profonde altération de l’état
général.
-
Péritonite biliaire
localisée : plastron de l’hypochondre droit :
-
Péritonite plastique
localisée : plastron vésiculaire ;
-
Sous traitement
médical l’évolution se fait tantôt vers la guérison, tantôt vers l’abcédation.
La persistance du plastron et l’hyperleucocytose orientent le diagnostic.
VI.
TRAITEMENT :
L’abstention thérapeutique est la règle. La
cholécystectomie prophylactique est exceptionnelle.
- Traitement de l’infection :
Le traitement de la colique hépatique symptomatique doit
comporter le repos au lit, l’arrêt de l’alimentation, la glace sous la région
costale droite, les antispasmodiques par voie veineuse (spasfon par exemple) et
les antiémétiques (primpéran).
- Traitement de l’infection :
Une antibiothérapie par voie parentérale intraveineuse. On
utilise un antibiotique qui diffuse dans les voies biliaires
(fluoroquinilone : oflocet, ou céphalosporine : rocéphine).
- Intervention chirurgicale :
Elle consiste en une cholécystectomie et une vérification
radiologique peropératoire de la voie biliaire principale (recherche de
calculs).
L’intervention peut être réalisée sous cœlioscopie, mais
il est parfois nécessaire de convertir cette intervention, en cas de difficultés
techniques (problèmes d’hémostase, de dissection,…), en chirurgie classique
(cholécystectomie « classique » par laparotomie), ce qui exige d’en
informer le patient avant la cœliochirurgie.
LITHIASE
DE LA VOIE BILIARE
PRINCIPALE
(ANGIOCHOLITE)
I.
DEFINITION :
C’est l’infection de la voie biliaire principale
(cholédoque) consécutive habituellement à la migration d’un ou plusieurs
calculs vésiculaires.
II.
ETIOLOGIE :
L’angiocholite est due à un corps étranger dans les voies
biliaires principales :
-
migration d’un
calcul vésiculaire dans la canal cholédoque (VBP), rarement des voies biliaires
intra-hépatiques ;
-
rarement
tumeur ;
-
parfois parasitaire (ver,
douve).
III.
PHYSIOPATHOLOGIE :
La lithiase de la
VBP (cholédoque) résulte habituellement de la migration d’un
ou de plusieurs calculs vésiculaires. Plus rarement les calculs proviennent des
voies biliaires intra-hépatiques.
Lorsque les calculs se bloquent dans la voie biliaire,
habituellement au niveau de l’ampoule de Vater, ils entraînent :
-
une distension des voies biliaires et par suite douleur biliaire (colique hépatique) ;
-
un ictère dû à une cholestase
(manifestations cliniques liées à la diminution ou à l’arrêt de la sécrétion
biliaire) par obstruction de la
VBP ;
-
une
infection bactérienne de la VBP (angiocholite) par stase de la bile.
IV.
CLINIQUE :
·
La clinique
d’angiocholite associe :
-
des douleurs de
l’hypochondre droit à type de colique hépatique ;
-
une fièvre élevée à
39,5 voire 40° avec frissons et sueurs ;
-
un ictère
rétentionnel, d’abord cutané puis muqueux, associé aux autres signes de
rétention biliaire (urines foncées, selles décolorées).
·
La succession
chronologique sur quelques heures de ces signes est un argument majeur pour le
diagnostic.
·
L’examen physique
retrouve le signe de Murphy mais il n’y a pas de défense.
·
Examens
complémentaires :
-
La biologie :
-
La NFS révèle une
hyperleucocytose à polynucléaires neutrophiles ;
-
Le bilan hépatique
montre un ictère cholestatique (rétentionnel)
modéré : élévation de la bilirubine, à prédominance conjuguée, des
phosphatases alcalines et des gammas GT, les transaminases sont parfois
augmentées.
-
Le bilan rénal est normal.
-
Des hémocultures (à
pratiquer avant l’antibiothérapie).
-
La radio :
-
Echographie :
Elle permet de mettre en évidence :
-
Une dilatation des
voies biliaires intra-hépatiques ;
-
Une dilatation du
cholédoque ;
-
Des calculs dans la VBP (30 % des cas) ;
-
Des calculs
vésiculaires.
-
Radiographie d’abdomen sans préparation :
Réalisée de façon systématique,
mais n’apporte ici aucune aide au diagnostic.
-
Echo-endoscopique :
Très performante, n’est utile que si les examens précédents n’ont pas
été contributifs.
-
Cholangiographie rétrograde endoscopique (CRE) :
Elle consiste à aborder la papille
par voie endoscopique et à opacifier directement la voie biliaire principale par voie
rétrograde. Cet examen permet de réaliser un geste thérapeutique
(sphincterotomie endoscopique de la papille et extraction du calcul).
V.
EVOLUTION ET
COMPLICATIONS :
La présence de calcul dans le
cholédoque est parfois assez bien tolérée, de graves complications peuvent
survenir et menacer le malade à plus ou moins échéance. Parmi les formes
compliquées on distingue :
-
La forme grave ictéro-urénigène
est une angiocholite où domine la composante septique. Elle est caractérisée
par une septicémie avec ictère cholestatique. Il existe une chute de la diurèse
par insuffisance rénale. L’urée et la
créatinémie sont augmentées.
-
La forme avec empierrement du cholédoque pose des problèmes particuliers (+ 10 calculs se trouvent dans le cholédoque).
-
La pancréatite biliaire se
rencontre lorsqu’un calcul enclavé dans l’ampoule de Vater entraîne une rétention
dans le canal Wirsung. Elle peut également apparaître lorsque de petits calculs
migrent de façon itérative à travers l’ampoule de Vater.
VI.
TRAITEMENT :
-
Traitement de la colique hépatique :
-
Repas au lit ;
-
Diète absolue ;
-
Glace sur la région
sous-costale droite ;
-
Antispasmodique par
voie veineuse.
-
Traitement de l’infection :
-
Antibiotique par
voie parentérale intra-veineuse
Ce traitement médical
permet de faire régresser la crise aigue. Il est, en théorie, suivi d’une
cholécystectomie.
-
Intervention chirurgicale :
·
Traitement chirurgical classique :
-
cholécystectomie ;
-
cholédochotomie (incision
du cholédoque pour extraire les calculs) ;
-
drainage
biliaire, le plus souvent externe,
réalisé à l’aide d’un drain en T (drain
de Kehr), celui permet la cicatrisation de l’incision du cholédoque et la
vérification de la VBP
dix jours après l’intervention chirurgicale (recherche de calcul résiduel).
·
Traitement endoscopique :
C’est un traitement de choix chez les
sujets âgés à risque opératoire élevé. On lui associe une cholécystectomie sous
cœlioscopie. Il comprend les temps suivants :
-
Une endoscopie est
réalisée sous anesthésie générale ;
-
La papille est
cathétèrisée avec un point drain descendu par le canal opératoire de
l’endoscopie ;
-
Les voies biliaires
sont opacifiées : c’est une Cholangiographie rétrograde qui permet de
visualiser le nombre et la taille des calculs et de mesurer le diamètre du
cholédoque ;
-
Une sphincterotomie
(sphincter d’Oddi) est pratiquée. Elle consiste à élargir l’orifice de la voie
biliaire pour faciliter l’évacuation des calculs ;
-
Les calculs sont
extraits à l’aide de sondes spéciales (sondes de Dormia).
ULCERE
GASTRO-DUODENAL
I.
DEFINITION :
L’ulcère gastro-duodénal est une affection chronique et récidivante, se
traduisant par des pertes de substance touchant la paroi gastrique ou duodénale.
L’ulcère duodénal est localisé dans la majorité des cas au niveau du
bulbe duodénal.
L’ulcère gastrique est préférentiellement localisé au niveau de la
petite courbure gastrique.
II.
ANATOMIE PATHOLOGIQUE :
Les ulcères gastriques et duodénaux sont des pertes de substance
profondes de la paroi gastrique ou duodénale, le plus souvent unique siégeant
avec prédilection :
-Au niveau du duodénum, sur la partie initiale de D1, le bulbe ;
-Au niveau de l’estomac, sur la petite courbure, notamment sa partie
horizontale et son angle.
La perte de substance intéresse :
-Au moins la sous-muqueuse, dépassant toujours la musculeuse
muqueuse ;
-
Mais peut creuser
plus profondément la paroi digestive, dépassant musculeuse et séreuse,
expliquant alors :
-Les perforations ;
-
La plus part des
hémorragies : par érosion d’un gros vaisseau de voisinage (ulcère
angio-tébérant).
III.
PATHOGENIE :
Quel que soit son siège, l’ulcère résulte d’un déséquilibre entre
l’agression chlorhydro-peptique du suc gastrique et les défenses que lui oppose
la paroi gastrique ou duodénale.
Dans le mécanisme de formation des ulcères gastro-duodénaux :
-On admet un déséquilibre entre l’agression chlorhydro-peptique et la
résistance de la muqueuse gastro-duodénale.
-
La formation d’un
ulcère duodénal étant sous la dépendance d’une hyperacidité gastrique, par
augmentation du débit et de la concentration du suc gastrique en acide
chlorhydrique ;
-
La formation d’un
ulcère gastrique est au contraire sous la dépendance d’un affaiblissement
localisé de la paroi gastrique alors que l’acidité gastrique est normale ou
même abaissée.
IV.
ETIOLOGIE :
Plusieurs facteurs entrent en jeu : hérédité, tabagisme,
médicaments, voire le psychisme.
Notons surtout :
-
Helicobacter pylori
(bacille gram-négatif) dont la découverte du rôle de cette bactérie a
transformé la prise en charge de la maladie ulcéreuse au cours de ces dernières
années.
-Le rôle de l’hyperacidité ;
-Le rôle de la diminution de la barrière muqueuse.
V.
SIGNES CLINIQUES :
La douleur ulcéreuse est le signe clinique essentiel, mais est
inconstant. Certains ulcères peuvent être latents, indolores et découverts lors
de complications (hémorragie, perforation).
Ø La douleur typique :
La douleur ulcéreuse type
est :
-A type de crampe ou de torsion ;
-Localisée à l’épigastre sans irradiation ;
-D’intensité variable allant de la simple gêne à la douleur
violente ;
-D’horaire post-prandial :
-Précoce, une à deux heures après les repas, dans l’ulcère
gastrique ;
-Tardif, plusieurs heures après les repas, souvent nocturne, réveillant
le malade, dans l’ulcère duodénal.
-Calmée par l’alimentation et les médicaments antiacides ;
-Périodique : cette douleur survient en effet par crises de durée
variables (4 à 6 semaines), pendant lesquelles le malade souffre tous les jours
après les repas. Ces poussées sont séparées l’une de l’autre par des
intervalles libres totalement indolores, pendant lesquels le malade peut se
croire guéri. Il s’agit là, d’une évolution par double périodicité : dans
la journée et dans l’année.
Ø La douleur
atypique :
Les douleurs sont très fréquentes et les autres signes peuvent être
d’un caractère inhabituel :
-Le siège dans l’hypochondre droit ;
-Les irradiations dorsales qui doivent faire craindre une perforation
dans le pancréas ;
-Les vomissements associés qui doivent faire craindre une sténose
gastrique ;
-Le type de la douleur : brûlure voire absence de douleur.
Ø Examens
complémentaires :
·
Fibroscopie
oeso-gastro-duodénale :
Elle permet de faire le
diagnostic d’ulcère, de préciser son siège, sa forme et sa taille. L’ulcère apparait
comme une ulcération bien limitée, à fond blanchâtre, à bords nets, plane ou
creusante.
Des biopsies peuvent être
réalisées, surtout au niveau de l’antre pour rechercher la présence
d’Helicobacter pylori.
·
Transit
oeso-gastro-duodénal :
Son indication est limitée
à la recherche d’une sténose compliquant l’ulcère et empêchant le passage du
fibroscope.
VI.
EVOLUTIONS ET
COMPLICATIONS :
En l’absence de traitement, l’évolution de l’ulcère est chronique et
cyclique (ulcère, cicatrisation, ulcère…) : les douleurs deviennent moins
typiques avec perte de la rythmicité et la périodicité. L’état général commence
à s’altérer avec amaigrissement par le fait que le malade, pour diminuer les
douleurs, diminue l’alimentation.
En fait, le gros risque évolutif c’est la survenue de
complications : hémorragies, perforation, sténose, cancérisation.
·
Hémorragies digestives, il peut
s’agir :
-D’hématémèse massive pouvant nécessiter une intervention en
urgence ;
-
De melaena et/ou
d’anémie par carence martiale traduisant de petites hémorragies distillantes.
·
Perforation :
La perforation des ulcères gastriques ou duodénaux est une complication
fréquente et redoutable. On distingue deux grands types anatomiques :
-Les perforations en péritoine cloisonné, pouvant aboutir à la guérison,
par colmatage de la brèche par un organe voisin, mais aussi à suppuration
localisée, type abcès sous-phrénique ;
-Les perforations en péritoine libre, plus fréquentes réalisant une
péritonite.
·
Sténose :
Elle est le plus souvent
pyloro-duodénale, parfois médio-gastrique. Elle évolue en deux temps :
-1ere phase :
augmentation du péristaltisme antral avec retard de l’évacuation gastrique et
vomissement post-prandiaux précoces ;
-2ème phase : phase d’atonie avec distension gastrique et vomissements
post-prandiaux tardifs.
Le diagnostic est clinique
et radiologique. La fibroscopie retrouve la sténose impossible à franchir ainsi
qu’une stase alimentaire. Il est donc impossible de visualiser l’ulcère
bulbaire.
·
La cancérisation
(dégénérescence) :
Ne frappe que l’ulcère
gastrique. Il est suspecté devant tout ulcère qui n’est pas guéri ou nettement
amélioré par un traitement médical sérieux de trois semaines. On recherchera
également :
-
Un contexte
technique : survient vers la cinquantaine, chez un porteur d’ulcère de l’angle
de la petite courbure ou de la portion horizontale qui sont pratiquement les
seuls à dégénérer ;
-
Des modifications du
tableau clinique : la douleur s’atténue, tend à devenir permanente et
n’inquiétant que tardivement un malade habitué à souffrir depuis longtemps.
L’état général s’altère : asthénie, amaigrissement, anorexie,
pâleur, anémie.
VII.
TRAITEMENT :
·
Traitement médical :
Devant un ulcère non
compliqué le traitement médical doit toujours être mis en œuvre. Il a pour buts
de :
-Faire céder la douleur ulcéreuse ;
-Permettre la cicatrisation ;
-Eviter les récidives.
Il comprend :
-
Des règles
hygiéno-diététiques : il n’y a pas de régime particulier et seul l’arrêt
du tabac a clairement montré son efficacité. Les épices et l’alcool sont
classiquement déconseillés. Les repas doivent être pris au calme, à heures
régulières, en mâchant bien.
Les médicaments gastro-toxiques (Aspirine, AINS) sont à éviter.
-
Des antispasmodiques
et des antisécrétoires : ils permettent d’accélérer la cicatrisation est
d’atténuer les douleurs en diminuant la sécrétion acide de l’estomac.
-Des antibiotiques pour l’éradication d’Helicobacter pylori permettant
de faire diminuer les récidives ulcéreuses (5 % de récidives contre 60 à 80 ù
en l’absence d’éradication).
·
Traitement chirurgical :
Le traitement chirurgical est
indiqué dans les ulcères résistant au traitement médical :
-Ulcère gastrique : gastrectomie subtotale ;
-
Ulcère
duodénal : vagotomie ou intervention de Dragstedt (section des nerfs
pneumogastriques), pyloroplastie ou duodéno-gastrectomie.
-Devant une complication :
-Hémorragie : la gastrectomie d’hémostase est en général nécessaire
pour un ulcère gastrique, une hémostase simple associée à une vagotomie peut
suffire pour un ulcère duodénal.
-Perforation :
-
D’un ulcère
duodénal : suture ;
-
D’un ulcère
gastrique : suture ou gastrectomie.
-Sténose :
-
Sur ulcère
duodénal : gastro-entérostomie puis vagotomie (Dragstedt) ;
-
Sur ulcère
gastrique : gastrectomie.
OCCLUSION INTESTINALE
L’occlusion intestinale est une urgence abdominale très fréquente dont
le :
-
Diagnostic repose autant sur la constatation d’un syndrome occlusif
clinique, que sur la constatation d’images hydro-aériques à la radiographie de
l’abdomen sans préparation ;
-
Siège, le mécanisme, de multiples maladies très différentes.
I. DEFINITION :
L’occlusion intestinale est un syndrome caractérisé par
l’arrêt total des matières et des gaz, c’est-à-dire par l’arrêt du transit
intestinal normal.
II.
MECANISME DE L’OCCLUSION :
On distingue :
-
Les occlusions mécaniques par strangulation ou par obstruction ;
-
Les occlusions fonctionnelles.
1.
Occlusion mécanique
par strangulation :
Il peut s’agir d’une bride qui étrangle
le tube digestif, d’un volvulus ou d’une invagination.
L’occlusion s’accompagne d’une
oblitération des vaisseaux et menace donc la vitalité du fragment intestinal
intéressé : il existe un risque de nécrose (sphacèle) intestinale. C’est
donc une extrême urgence chirurgicale.
2.
Occlusion mécanique
par obstruction :
Ce sont des occlusions liées à une
obstruction de la lumière intestinale par un obstacle qui peut être :
-
Dans la lumière même
de l’intestin : tumeur
(obstacle pariétal) ou corps étranger (calcul) ;
-
En dehors de
l’intestin : il
s’agit dans ce cas d’une compression extrinsèque de l’intestin.
3.
Occlusion
fonctionnelle :
Elle est caractérisée par une paralysie intestinale réactionnelle à une
affection médicale ou à un processus intra-péritonéal.
III.
ETIOLOGIES :
·
Occlusions du grêle par strangulation :
-
Volvulus du grêle ;
-
Etranglement herniaire ;
-
Invagination intestinale aigue ;
·
Occlusions du grêle par obstruction :
-
Iléus biliaire ;
-
Bézoard (agglutination de fibres végétales dans la lumière
intestinale) ;
-
Tumeurs du grêle ;
-
Autres causes : volvulus du caecum.
·
Selon le
terrain :
-
Chez le vieillard, ne pas méconnaitre une appendicite, connaitre les
atonies intestinales pures aboutissant à l’occlusion fonctionnelle, ou
« organique » par fécalome.
-
Chez le nouveau-né : imperforation anale, l’atrésie intestinale et
le méga-côlon congénital, l’iléus méconial.
-
Chez le nourrisson : penser avant tout à l’invagination
intestinale aigue.
IV.
CONSEQUENCES DE L’OCCLUSION :
·
Locales :
L’occlusion entraine une altération de la circulation sanguine de la
partie intestinale intéressée, et par la suite une anoxie tissulaire. Les
conséquences sont une paralysie et un trouble de l’absorption intestinale.
Celles-ci provoquent une accumulation de liquide dans la lumière digestive. De
plus, les anses intestinales peuvent se nécroser et se perforer.
·
Générales :
Les conséquences générales de l’occlusion sont une déshydratation
(l’eau est « perdue » dans le tube digestif) avec une hypovolémie et
un risque infectieux : les bactéries intraluminales peuvent diffuser dans
le péritoine (risque de péritonite) et dans le sang (risque de septicémie), du
fait de la souffrance digestive.
V.
CLINIQUE :
1.
Signes
fonctionnels :
Le syndrome occlusif associe une douleur abdominale, vomissements
et un arrêt du transit intestinal qui signe l’occlusion intestinale aigue.
-
Douleur
abdominale : elle
est constante et c’est le signe le plus précoce. Son siège et son intensité
sont variables avec la localisation et le mécanisme de l’occlusion. Il s’agit
le plus souvent de coliques violentes paroxystiques traduisant la lutte de
l’intestin pour franchir l’obstacle. Une accalmie de la douleur n’est pas
forcément de bon augure car elle témoigne car elle peut la nécrose d’une anse.
-
Vomissements : d’abord d’intensité modérée puis deviennent
plus importants. Ils sont d’autant plus précoces que l’obstacle est haut situé.
Les caractères se modifient dans le temps : d’abord alimentaires, puis
bilieux et enfin fécaloïdes. Ils augmentent la déshydratation du patient.
-
Arrêt des matières
et des gaz : c’est
le symptôme essentiel. Il faut noter que l’arrêt des gaz est plus fiable que
l’arrêt des matières qui peut être masqué par la vidange d’un segment
intestinal situé en aval de l’obstacle.
2.
Examen
clinique :
-
Météorisme : signe principal, il s’agit d’un ballonnement
abdominal lié à la distension intestinal en amont de l’obstacle.
L’inspection de l’abdomen révèle une distension et
la percussion un tympanisme. A la palpation, l’abdomen est tendu, élastique et
sensible.
Le toucher rectal montre qu’il n’y a pas de matières
dans le rectum et peut parfois découvrir la cause : tumeur rectale.
Le toucher vaginal sera systématiquement pratiqué
car il peut parfois découvrir la cause : tumeur pelvienne.
-
Autres signes :
- L’auscultation retrouve des borborygmes (bruits liquidiens) qui
traduisent la lutte intestinale en amont de l’obstacle. Un silence abdominal
est un signe de gravité qui peut témoigner d’une nécrose intestinale.
- Les troubles pelviens, systématiques, permettent parfois de retrouver la
cause de l’occlusion (fécalome, cancer du rectum,…).
- La tension artérielle, la fréquence cardiaque et la
température évaluent le
retentissement général de l’occlusion.
3.
Examens
complémentaires :
- Biologie :
-
NFS ;
-
Hématocrite, et surtout ;
-
Ionogramme (base du pronostic et de la réanimation).
- Radiologie :
-
ASP : il confirme le diagnostic
d’occlusion intestinale aigue en montrant le signe fondamental : les images hydro-aériques avec niveaux liquides sur les clichés debout et de profil couché. L’image
est de forme variable selon la localisation de l’obstruction, mais elle
comprend dans tous les cas :
-
Une opacité
liquidienne (claire à la
radio) ;
-
Surmontée d’une
opacité gazeuse (noire à
la radio) ;
-
Séparée par un
niveau horizontal
(niveau liquide).
- Siège et type de l’occlusion :
Le nombre et la taille des niveaux hydro-aériques
varient en fonction du siège de l’obstruction, classiquement :
-
Sur le grêle, les niveaux sont plus larges que
hauts ;
-
Sur le côlon, les niveaux hauts que larges ;
-
Le caractère
localisé des images oriente
vers une partie précise de l’abdomen alors que des niveaux diffus sont plutôt
en faveur d’une atteinte fonctionnelle.
VI.
FORMES CLINIQUES :
Il
existe deux types d’occlusions :
-
Les occlusions fonctionnelles, de traitement médical ;
-
Les occlusions organiques, de traitement chirurgical.
1.
Occlusions
fonctionnelles :
Quelques petits signes peuvent être évocateurs du
caractère fonctionnel de l’occlusion : le début est plus progressif,
l’arrêt du transit peut être incomplet et, surtout, on ne retrouve pas
borborygme à l’auscultation abdominale. En effet, il n’y a pas de lutte
puisqu’il s’agit d’une paralysie intestinale.
A la radio, les niveaux hydro-aériques retrouvés sur
l’ASP au cours d’une occlusion fonctionnelle atteignent aussi bien le grêle que
le côlon et sont donc diffus.
Les occlusions fonctionnelles sont retrouvées au
cours de certains processus intra-péritonéaux (pancréatite, G.E.U., infarctus
mésentérique, péritonite,…), chez les diabétiques, les vieillards et/ou de
troubles neurologiques (parkinson), etc.
2.
Occlusions
mécaniques :
Il s’agit d’occlusions par obstacle. Celui-ci peut être
une obstruction ou une strangulation qui relève dans tous les cas d’une urgence
chirurgicale.
· Obstruction : le « tuyau » est rétréci (sténose
tuberculeuse, par exemple), ou plus au moins obturé par une tumeur (cancer
colique) ou un corps étranger (alimentaire, parasitaire, voire calcul biliaire
des fistules bilio-digestives) ou comprimé par une tumeur de voisinage (tumeur
pelvienne comprimant le rectum).
· Strangulation : il peut s’agir volvulus qui siège le plus souvent au niveau
ilio-pelvien (l’anse colique se tord sur elle-même une ou plusieurs fois), ou d’un étranglement,
d’une torsion sur une bride ou une adhérence (inflammatoire ou
post-opératoire).
Dans toutes ces occlusions organiques le traitement ne
peut être que chirurgical pour lever l’obstacle.
3. Occlusions mixtes :
Elles sont le plus souvent fébriles et relèvent des
deux étiologies : Outre leur caractère fonctionnel, paralytique, elles
relèvent aussi d’un facteur mécanique : occlusion par étranglement sur une
adhérence inflammatoire liée à un foyer appendiculaire, vésiculaire ou autre.
VII.
EVOLUTION :
En l’absence de traitement, l’évolution
se fait rapidement vers l’aggravation de l’état général et l’aggravation des
désordres hydro-électrolytiques (il y a passage et stagnation liquidienne et
électrolytique dans les anses intestinales dilatées et paralysées, d’où les
images hydro-aériques).
Localement, l’anse intestinale s’altère
au niveau de l’obstruction et cette altération va évoluer (surtout en cas de
strangulation) vers la nécrose de l’anse puis la perforation avec péritonite.
VIII.
TRAITEMENT :
Le traitement d’une occlusion
intestinale aigue mécanique est presque toujours médico-chirurgical. Il s’agit
d’une urgence d’autant plus importante que la vitalité intestinale est menacée.
Il consiste en une surveillance
minutieuse, aspiration gastro-duodénale et une réanimation intensive en
fonction des bilans répétés.
1.
Traitement
médical :
Il comporte les
éléments suivants :
-
La mise en place
d’une voie veineuse périphérique pour réhydrater le malade et
corriger les troubles ioniques ;
-
La mise en place
d’une sonde naso-gastrique
pour une aspiration digestive douce et continue. Cette aspiration permet de
calmer les douleurs du malade ;
-
Des antalgiques et
des antispasmodiques ;
-
Eventuellement une
antibiothérapie ;
-
La mise en place d’un
dispositif de recueil des urines (sonde, pénilex).
Dans tous les
cas le malade doit rester à jeun.
2.
Traitement
chirurgical :
Il consiste :
-
A lever l’obstacle
responsable de l’occlusion ;
-
A enlever les zones
intestinales nécrosées ou dont la vitalité est douteuse.
Lorsqu’une résection intestinale a été pratiquée, le rétablissement de
la continuité peut être réalisé dans le même temps opératoire (pour éviter une
stomie) ou bien secondairement si les lésions le nécessitent.
Dans certains cas, la levée de l’obstacle peut être instrumentale
(lavement dans l’invagination intestinale aigue ou recto-sigmoïdoscopie dans
les volvulus du côlon pelvien.
LES HERNIES
Le cancer du poumon passe souvent inaperçu à ses débuts. À mesure que la maladie se développe, une toux persistante se développe et une toux chronique s'aggrave. comprennent la douleur thoracique, l’essoufflement, l’enrouement, les sécrétions sanguines de toux provenant des voies respiratoires et de fréquents épisodes de bronchite ou de pneumonie. Parfois, le premier était des douleurs osseuses, des maux de tête, des vertiges, j'étais tellement énervé et fatigué de ma vie jusqu'à ce que je lise à propos du Dr Itua sur la phytothérapie sur blogspot. acheté le médicament à base de plantes que j'ai pris pendant trois semaines et j'ai été totalement guéri, son traitement est si unique, je n'ai jamais pensé que je serais capable de me libérer du cancer du poumon.Mais non seulement ce cancer du poumon Ce grand homme peut guérir, le Dr Itua également m'a dit qu'il pouvait guérir des maladies telles que ... CANCER COLORECTAL, cancer du cerveau, cancer de l'œsophage, cancer de la vésicule biliaire, maladie trophoblastique gestationnelle, cancer de la tête et du cou, cancer de la vessie, cancer de la prostate, cancer du rein, cancer du rein, cancer de la peau, glaucome ., Cataractes, Dégénérescence maculaire, Maladie cardiovasculaire, Maladie du poumon.Authenticité de la prostate, Ostéoporose.Alzheimer, Cancer de l'ovaire, Cancer du sinus, Cancer de la peau, Sarcome des tissus mous, Cancer de l'estomac, Cancer de l'estomac, Cancer du testicule, Cancer de la gorge, Cancer de la thyroïde, Cancer ,Démence . Cancer du pancréas, cancer pancréatique, leucémie, VIH / sida, cancer ovarien, cancer du sang, cancer de la vulve, inférence masculine / féminine, tumeur biliaire, alcoolique grave, substance inflammable non traitée. Cancer, virus de l’herpès, sortilège d’amour, hépatite, c’est un grand docteur en herbe. Voici son adresse électronique de contact ::: drituaherbalcenter@gmail.com/. WHATSAPP ::: + 2348149277967
RépondreSupprimerMon nom est aspirateur, ma fille de 18 ans, Tricia a été diagnostiquée d'herpès il y a 3 ans. depuis lors, nous allons d'un hôpital à l'autre. Nous avons essayé toutes sortes de pilules, mais tous les efforts pour se débarrasser du virus étaient vains. Les cloques ont réapparu après quelques mois. Ma fille utilisait des comprimés d'acyclovir 200 mg. 2 comprimés toutes les 6 heures et crème de fusitine 15 grammes. et H5 POT. Le permanganate avec de l'eau doit être appliqué 2 fois par jour mais tous ne montrent toujours aucun résultat. J'étais donc sur Internet il y a quelques mois, à la recherche de tout autre moyen de sauver mon enfant unique. à ce moment-là, je suis tombé sur un commentaire sur le traitement à base de plantes dr imoloa et j'ai décidé de l'essayer. Je l'ai contacté et il a préparé des herbes et me les a envoyées avec des directives sur la façon d'utiliser les herbes via le service de messagerie DHL. ma fille l'a utilisé comme dr imoloa dirigé et en moins de 14 jours, ma fille a retrouvé sa santé .. Vous devriez contacter le Dr imoloa aujourd'hui directement sur son adresse e-mail pour tout type de problème de santé; lupus, ulcère de la bouche, cancer de la bouche, douleurs corporelles, fièvre, hépatite ABC, syphilis, diarrhée, VIH / sida, maladie de Huntington, acné au dos, insuffisance rénale chronique, maladie addison, douleur chronique, maladie de Crohn, fibrose kystique, fibromyalgie, inflammatoire Maladie intestinale, mycose des ongles, maladie de Lyme, maladie de Celia, lymphome, dépression majeure, mélanome malin, manie, mélorhéostose, maladie de Ménière, mucopolysaccharidose, sclérose en plaques, dystrophie musculaire, polyarthrite rhumatoïde, maladie d'Alzheimer, maladie de Parkison, cancer vaginal, épilepsie Troubles anxieux, maladies auto-immunes, maux de dos, entorse dorsale, trouble bipolaire, tumeur cérébrale, maligne, bruxisme, boulimie, maladie du disque cervical, maladies cardiovasculaires, néoplasmes, maladies respiratoires chroniques, troubles mentaux et comportementaux, fibrose kystique, hypertension, diabète, asthme , Médiateur auto-immun inflammatoire arthrite. maladie rénale chronique, maladie articulaire inflammatoire, impuissance, spectre d'alcool féta, trouble dysthymique, eczéma, tuberculose, syndrome de fatigue chronique, constipation, maladie inflammatoire de l'intestin. et beaucoup plus; contactez-le sur email- drimolaherbalmademedicine@gmail.com./ également sur whatssap- + 2347081986098.
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